Travaux d'amélioration de la franchissabilité piscicole du seuil des Molottes

Description

 L’arrêté préfectoral n°13-252 du 11 septembre 2013 fixe la liste des tronçons de cours d’eau du bassin Rhône-Méditerranée dans le périmètre desquels les ouvrages existants doivent assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs. Afin d’étudier les enjeux de la continuité écologique pour chacun des ouvrages sous responsabilité CNR situés au sein des tronçons de cours d’eau classés en Liste 2, CNR a conduit en lien avec les directions territoriales de CNR une étude « diagnostic des enjeux des cours d’eau classés et de la franchissabilité piscicole » en février 2015 avec l’appui du bureau d’études OTEIS. Suite aux résultats de cette étude, la passe à poissons existante des Molottes a été classée en niveaux 4 et 5 (objectif réglementaire insatisfait) avec notamment la présence d’un jet plongeant, ne la rendant pas adaptée aux espèces non sauteuses et donc uniquement franchissable par les salmonidés. Se basant sur ces informations, CNR a réalisé une étude d’avant-projet en 2017 pour la réalisation d’une nouvelle passe à poissons en lieu et place de la passe actuelle avec un rallongement vers l’aval.  A la suite de cette étude, il a été demandé par la DREAL Rhône-Alpes (courrier du 28 août 2017) d’étudier une solution alternative à la reconstruction de la passe à poissons existante. Cette solution consisterait à utiliser le système de lônes existant, notamment la lône de la Fronde, dont les connexions en aval et en amont du seuil ne sont aujourd’hui pas franchissables pour la faune piscicole.  Une étude de faisabilité de ce scénario alternatif a donc été menée en 2021 pour étudier la réutilisation du bras existant. Deux scénarios ont été proposés : − Scénario 1 : Création d’un bras de liaison − Scénario 2 : Réutilisant la lône historique et passant dans la lône de la Fronde.  Lors de la présentation des résultats en 2022, il a été proposé de remplacer la passe à poissons envisagée alors en rampe rugueuse par un chenal d’écoulement naturel. En 2022, deux études ont donc été lancées dans le cadre de la phase d’avant-projet (AVP) de ce scénario alternatif. Il s’agissait : − De reconnaissances géotechniques avec l’élaboration de la G2AVP ; − D’une étude hydraulique sur modèle 1D puis modèle 2D pour caler le chenal d’écoulement créé. Lors de cette étude hydraulique, certaines limites du scénario alternatif ont émergé. D’autres solutions ont donc été étudiées d’un point de vue hydraulique. Ces solutions concernent également l’accessibilité au site et les besoins en termes de franchissement. Les différents scénarios étudiés sont les suivants : Une fois cette solution de connexion aval retenue, quatre scénarios ont été étudiés pour analyser les différentes possibilités d’accès amont, pour des gabarits d’engin variables : ▪ Scénario B1 : Sortie passe à poissons au droit de l’ouvrage existant avec franchissement ➔ Accès véhicule Leger et Engin Chantier ; ▪ Scénario B2 : Déviation de l’alimentation amont par palplanche avec franchissement ➔ Accès véhicule Leger et Engin Chantier ; ▪ Scénario B3 : Déviation de l’alimentation amont en terrassement et franchissement via l’utilisation d’une piste existante à recalibrer ➔ Accès véhicule Leger et Engin Chantier ; ▪ Scénario B4 : Sortie passe à poissons au droit de l’ouvrage existant (démolition) et franchissement via une rampe à 2,5/1 ➔ accès via une pelle Araignée. Les scénarios B1 à B4 ont fait l’objet d’une étude comparative disponible au paragraphe 7.1, pièce B du présent dossier. Le scénario répondant le mieux aux enjeux du projet est le scénario B4. Il consiste en la réalisation de la sortie de la passe à poissons au droit de l’ouvrage existant avec franchissement via une rampe à 2,5/1.