Description :
5.1 METHODOLOGIE
5.1.1 RECHERCHE DES ARBRES A GITES POTENTIELS
Les chauves-souris exploitent les creux, trous et cavités des troncs et des branches mais elles peuvent également
se glisser sous les décollements d’écorces et fissures des branches. Ainsi, la recherche des arbres gîtes potentiels
s’est faite sur les critères suivant :
1. Arbre mort
2. Vieil arbre
3. Écorce décollée
4. Fissure dans le tronc ou les branches
5. Trou de picidés
6. Branche cassée
La zone potentielle d’implantation ainsi qu’une zone de 50m autour ont été prospectées et les arbres présentant
une ou plusieurs de ces caractéristiques ont été notés et leurs coordonnées GPS reportées sur une carte.
5.1.2 POINTS D’ECOUTES AU SOL
Le protocole utilisé s’appuie fortement sur la méthodologie de suivi des populations de chiroptères utilisée par
dans le cadre d’une étude sur des étangs piscicoles (BOULET M. et al.. 2002). L’identification de la séquence de cris
se fait au plus précis en fonction du recouvrement acoustique des espèces.
Lorsqu’une séquence ne peut être identifiée à l’espèce, c’est le groupe d’espèces qui est identifié. Compte tenu
des difficultés de dénombrement des individus, celui-ci se base sur la présence ou l’absence de contacts par unité
de temps (la minute est retenue dans cette étude).
La durée d’écoute pour chaque point est définie à 5 minutes. Les résultats s’expriment en indice d’activité par
groupe d’espèce exprimé en fréquence (nombre de minute où le groupe a été contacté / nombre de minutes total).
Ainsi l’activité est considérée comme forte quand 4 à 5 min sont positives pour une même espèce sur le même
point d’écoute (4/5 et 5/5). L’activité est moyenne quand 2 à 3 minutes sont positives (2/5 et 3/5), faible quand 1
minute est positive (1/5) et nulle quand aucun contact n’a été fait (0/5). En fonction des caractéristiques des cris
enregistrés, il est parfois possible de déterminer le comportement des individus, (BARATAUD, M. 2013).
Ce protocole nécessite l’utilisation du détecteur d’ultrasons avec la fonction hétérodyne, disponible sur la plupart
des détecteurs ultrasons. Pour cette étude, la double fonction « hétérodyne » et « expansion de temps » des
détecteurs PETTERSON D240X a été utilisée. Le mode « expansion de temps », qui enregistre les signaux en «
étirant le temps ». Les oscillations sont donc élargies et les signaux plus informatifs, cela permet une détermination
spécifique pour un plus grand nombre de contacts.
Les contacts susceptibles de présenter un intérêt sont ensuite enregistrés en format wav. sur un lecteur numérique
(ZOOM H2) puis analysés à l'aide du logiciel BATSOUND®.
5.1.3 TRANSECTS
Cette technique s’inspire du programme de suivi des chauves-souris communes, élaboré par le Muséum National
d’Histoire Naturelle (Programme Vigie Nature, KERBIRIOU, 2006), mais elle a été adaptée au contexte
(identification spécifique recherchée).
L’opérateur se déplace en voiture à une vitesse maximale de 20km/h le long des chemins, un détecteur PETTERSON
D240X à la main. Chaque contact le long des transects a été géolocalisé grâce à un GPS GARMIN Etrex 20x. Comme
pour les points fixes, la détermination à l’espèce est possible dans un grand nombre de cas. Les contacts
susceptibles de présenter un intérêt sont ensuite enregistrés en format wav. sur un lecteur numérique (ZOOM H2),
puis analysés à l'aide du logiciel BATSOUND®.
Cette technique a pour mérite de couvrir au maximum les zones ouvertes dans un temps limité et de surveiller
l’utilisation des zones de cultures, par les chauves-souris. Dans bien des cas, elle permet de multiplier la couverture
des linéaires de haies ou de bosquets ainsi que des prairies, secteurs où les chauves-souris se trouvent le plus
souvent en chasse ou en transit.