Description :
Sur le millier de lagunes que compte le PNR des Landes de Gascogne, plus d’un tiers est classé Natura 2000, notamment le dense réseau de Saint-Magne et Louchats. Les lagunes Natura 2000 concentrent certains des enjeux naturalistes les plus forts et offrent une remarquable diversité de lagunes, selon divers faciès et états d’évolution. Avec l’appui des fonds FEDER, le PNRLG cherche à renforcer les connaissances naturalistes, actualiser les enjeux de conservation et affiner au besoin les actions prioritaires pouvant être menées par le programme Natura 2000.
Les lagunes des Landes de Gascogne sont des milieux singuliers pouvant concentrer une faune aquatique typique des zones humides du territoire. Elles sont considérées comme un refuge pour de nombreuses espèces, en particulier pour les amphibiens. La dernière étude d’envergure des amphibiens date de 2007 et les lagunes en ressortent clairement comme les milieux les plus riches en amphibiens.
D’après les résultats actualises de la liste rouge 23 % des espèces d’amphibiens sont menacées et 60 % sont en déclin en France métropolitaine (UICN France, MNHN & SHF 2015). Plus de 28 % des espèces d'amphibiens sont menacées de disparition en Aquitaine, avec notamment la Rainette ibérique jugée vulnérable et particulièrement liée aux lagunes du territoire. La responsabilité du PNR des Landes de Gascogne dans la conservation de ces espèces est donc pleinement engagée en particulier sur les sites Natura 2000 des lagunes de Brocas, Saint-Magne, Louchats, Saint-Symphorien.
Les lagunes présentent un peuplement diversifié puisqu’on retrouve 5 espèces ou plus dans un tiers des sites inventoriés. Les espèces communes (L. helveticus, B. bufo, Pelophylax spp., Rana dalmatina) sont fréquentes, et les espèces exigeantes (T. marmoratus, Hyla spp.) sont également très bien représentées. L’étude lancée en 2019 cherche à avoir un regard actualisé et complet sur le peuplement amphibiens sur un ensemble de lagunes, inspiré de protocoles nationaux. L’objectif du protocole est de réaliser un inventaire calibré et reproductible du peuplement d’amphibiens de chaque lagune. Ce dernier doit être le plus complet possible dans un minimum de temps.
La recherche des amphibiens, tant pour le suivi que pour l’inventaire, s’appuie sur plusieurs méthodes : recherche d’adultes, à l’aide de lampes, d’épuisettes ou au chant, et recherche de pontes et de larves. Ces techniques seront utilisées de manière combinée par les herpétologues afin d’assurer la détection des espèces présentes et d’interroger l’autochtonie de la reproduction pour chaque mare.