D1.1 - Tourbières hautes

Raised bogs

Classification des habitats EUNIS 2012

Descriptif officiel

The mire surface and underlying peat of highly oligotrophic, strongly acidic peatlands with a raised centre from which water drains towards the edges. The peat is composed mainly of sphagnum remains. Raised bogs form on nearly flat ground and derive moisture and nutrients only from rainfall (ombrotrophic). Raised bog complexes (X04) include larger bog pools (C1.46) and a marginal lagg (C1.47), as well as the main mire surface (D1.1), which in actively-growing raised bogs typically comprises a complex of low hummocks, small pools and their associated vegetation. Raised bogs form only in cool climates with high rainfall. They are most widespread in the boreal zone and in the mountains and hills of the nemoral zone; they occur locally in the lowlands of the nemoral zone. They are characteristic of lowlands and hills of northwestern and northern Europe, the adjacent Hercynian ranges, the Jura, the Alps and the Carpathians. Bogs harbour, in addition to sphagna, which are often abundant, a small number of vascular plants such as Eriophorum vaginatum, Scirpus cespitosus (Trichophorum cespitosum), Carex pauciflora, Carex paupercula, Ledum palustre, Vaccinium oxycoccos, Andromeda polifolia and Drosera rotundifolia, and lichens. Animal species are not numerous but those that are adapted to bogs are highly specialised. Among typical invertebrates figure dragonflies (Leucorrhinia dubia, Aeshna subarctica, Aeshna caerulea, Aeshna juncea, Somatochlora arctica, Somatochlora alpestris), lepidopterans (Colias palaeno, Boloria aquilonaris, Coenonympha tullia, Vacciniina optilete, Hypenodes turfosalis, Eugraphe subrosea), beetles, ants (Formica exsecta), bugs and spiders (Pardosa sphagnicola, Glyphesis cottonae). Most of the species that bogs harbour are rare and their populations fragmented into isolated relictual elements; several are threatened. The remaining intact or nearly intact communities are exceptional.

Descriptif en français

La surface et la tourbe sous-jacente des tourbières très oligotrophes, fortement acides, ont un centre surélevé à partir duquel l’eau s’écoule vers la périphérie. La tourbe est composée principalement de restes de sphaignes. Les tourbières hautes se constituent sur des sols relativement plats et leurs ressources en eau et en nutriments sont d’origine exclusivement pluviale (ombrotrophes). Les complexes de tourbières hautes (X04) comprennent des mares de tourbières plus étendue (C1.46) et un lagg périphérique (C1.47), ainsi que la surface principale de la tourbière (D1.1). Dans les tourbières hautes actives, cette dernière comprend généralement un ensemble de buttes basses, de petites mares et leur végétation associée. Les tourbières hautes se forment uniquement sous des climats froids à pluviosité abondante. Elles sont surtout répandues dans la zone boréale et dans les montagnes et collines de la zone némorale ; elles sont représentées localement dans les plaines de la zone némorale. Elles sont caractéristiques des plaines et des collines d’Europe nord-occidentale et septentrionale, des massifs hercyniens adjacents, du Jura, des Alpes et des Carpates. Outre les Sphaignes, souvent abondantes, les tourbières hautes abritent un petit nombre de plantes vasculaires telles que Eriophorum vaginatum, Scirpus cespitosus (Trichophorum cespitosum), Carex pauciflora, Carex paupercula, Ledum palustre, Vaccinium oxycoccos, Andromeda polifolia et Drosera rotundifolia, ainsi que des lichens. Les espèces animales ne sont pas nombreuses mais celles qui sont adaptées aux tourbières sont très spécialisées. Parmi les invertébrés typiques figurent des libellules (Leucorrhinia dubia, Aeshna subarctica, Aeshna caerulea, Aeshna juncea, Somatochlora arctica, Somatochlora alpestris), des lépidoptères (Colias palaeno, Boloria aquilonaris, Coenonympha tullia, Vacciniina optilete, Hypenodes turfosalis, Eugraphe subrosea), des coléoptères, des fourmis (Formica exsecta), des punaises et des araignées (Pardosa sphagnicola, Glyphesis cottonae). La plupart des espèces vivant dans les tourbières hautes sont rares et leurs populations sont fragmentées en éléments relictuels isolés ; plusieurs sont menacées. Les communautés intactes ou presque intactes sont devenues exceptionnelles.

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Bibliography

Hill, M.O., Moss, D. & Davies, C.E., 2004a. Revision of habitat descriptions originating from Devillers et al (2001). European Topic Centre on Nature Protection and Biodiversity, Paris. (Source)