F61-11 - Gnaphalio supini-Sedetum candollei Braun-Blanq. 1948

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Végétation de combes à neige à déneigement précoce, sous macroclimat de régime méditerranéen, à couverture de neige hivernale plus faible et plus variable que les autres associations des Salicetalia herbaceae, sols souvent peu évolués, minéraux, issus de roche mère siliceuse, s’asséchant plus ou moins fortement en période estivale, à l’étage alpin moyen et inférieur (entre 2250 et 2600 m principalement).

Nom cité du syntaxon

Gnaphalio supini - Sedetum candollei Braun‑Blanq. 1948 (La végétation alpine des Pyrénées orientales… : 87).

Synonymes

correspondance syntaxinomique, Cardamino alpinae ‑ Gnaphalietum supini mucizonietosum sedoidis Rivas‑Mart. 1969 (Vegetatio Acta Geobotanica 90 : 237).

Type nomenclatural

lectotypus nominis désigné ici, Rel. 23 du tab. 9 in Braun‑Blanquet 1948 (La végétation alpine des Pyrénées orientales… : tab. h.t.).

Physionomie

Végétation formant un tapis ras et ouvert (50%), vert‑grisâtre, à roussâtre en été, laissant largement apparaître le sol rocheux, avivée par les floraisons rose vif et les feuilles rougissantes de Sedum candollei qui domine généralement avec Gnaphalium supinum, à faible richesse spécifique (7‑13 taxons pour une moyenne de 10).

Combinaison caractéristique d'espèces

Sedum candollei, Gnaphalium supinum, Cardamine alpina, Carex pyrenaica, Arenaria biflora, Alopecurus alpinus (même si ces deux derniers de fréquence assez faible).

Variations

- typicum, différenciée par Cerastium cerastoides, Plantago alpina, Poa alpina et une fréquence plus élevée de Carex pyrenaica ; enneigement assez long, mais dessiccation estivale ;
- agrostietosum rupestris Corriol subass. nov. hoc loco, typus nominis rel. 17 du tab. 9 in Braun‑Blanquet 1948 (La végétation alpine des Pyrénées orientales… : tab. h.t.) : combe en montant de Galbe à Camporeils, altitude 2300 m, Ordovicien, exposition ouest, pente 5°, recouvrement 40%, surface 8 m² ; Sedum candollei 3.2, Cardamine alpina 1.1, Cerastium cerastoides 1.1, Gnaphalium supinum +, Carex pyrenaica +, Sedum alpestre +, Alopecurus alpinus +, Agrostis rupestris +, Murbeckiella pinnatifida +, Trifolium alpinum +, Poa cf. supina (cité annua) +, Phleum alpinum + ; différenciée par Agrostis rupestris, Oreochloa elegans, Murbeckiella pinnatifida, Leucanthemopsis alpina, Scorzoneroides pyrenaica subsp. pyrenaica, etc. ; plus vite déneigé, fait la transition vers le Trifolio alpini - Phleetum gerardii Braun‑Blanq. 1948 ;
- des relevés en provenance des Pyrénées centrales de Ballesteros & Canalís (1991) et Carrillo & Ninot (1992) ont été classés dans la subass. agrostietosum rupestris, mais pourraient constituer une variation distincte des Pyrénées centrales, avec notamment Gentiana alpina, Primula integrifolia, Nardus stricta, Armeria alpina, etc.

Synchorologie

- territoires d’observation : massifs siliceux des Pyrénées orientales et centrales, au moins jusqu’au val d’Aran à l’ouest et peut‑être jusqu’en vallée d’Aure (que Sedum candollei atteint) ;
- sous‑associations ou variantes géographiques : ‑.

Axes à développer

Meilleure connaissance de la limite d’aire occidentale de l’association et des ses variations ; meilleure compréhension de la biologie de Sedum candollei, habituellement considéré comme une thérophyte, ce dernier montrant souvent en situation de combe à neige des individus à rejets stériles.

Bibliographie

 Corriol G. & Mikolajczak A., 2014. Contribution au Prodrome des végétations de France : les Salicetea herbaceae Braun‑Blanq. 1948. J. Bot. Soc. Bot. France, 68 : 15-49. (Source)

Ballesteros E. & Canalís V., 1991

Braun‑Blanquet J., 1948

Carreras J. & al., 1993

Carrillo E. & Ninot J. M., 1992

Rivas‑Martínez S., 1969.