F50-03 - Lavateretum arboreae Géhu & Géhu‑Franck 1961 ex 1969

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Végétation littorale phosphato‑halo‑nitrophile correspondant à l’eutrophisation de divers groupements aérohalophiles sensibles aux fientes aviaires sous l’influence des populations d’oiseaux de mer (surtout dortoirs, reposoirs et aires de nidification) sous climat atlantique ; sol riche en matières organiques d’origine aviaire (déjections, débris végétaux accumulés pour la confection des nids ; très fine analyse des facteurs édaphiques in Géhu & Géhu‑Franck, 1961).

Nom cité du syntaxon

Lavateretum arboreae Géhu & Géhu‑Franck 1961 ex 1969 (Vegetatio 18 (1‑6) : 145), incl. Beto maritimae - Lavateretum arboreae Arbesú, Bueno & Fern.Prieto in Rivas Mart., T.E. Díaz, Fern.Gonz., Izco, Loidi, Lousã & Penas 2002 (Itin. Geobot. 15 (1‑2) : 53).

Synonymes

Lavateretum arboreae Géhu & Géhu‑Franck 1961 (Bull. Lab. Marit. Dinard 47 : 52) nom. inval. (art. 3b).

Type nomenclatural

Lectoypus nominis, Rel. 7 du tab. IV in Géhu & Géhu‑Franck (1961, Bull. Lab. Marit. Dinard 47 : 51).

Physionomie

Friche élevée (1,2‑1,5 m de hauteur), souvent dense, surtout marquée par l’abondance de Malva arborea ; une composante thérophytique marquée par divers Atriplex peut s’y superposer ; illustrations in Bioret & Leray (1995 : 120, photo 6, 121, photo 8).

Variations

D’après les données de Géhu & Géhu‑Franck (1961), on peut distinguer
- typicum, surtout différencié par Urtica dioica subsp. d., Parietaria judaica, Foeniculum vulgare subsp. v., assez fortement nitrophile ;
- armerietosum maritimae subass. nov. hoco loco, typifié par le rel. 5 (typus nominis) du tab. IV in Géhu & Géhu‑Franck (1961, Bull. Lab. Marit. Dinard 47 : 51), différencié par des taxons des pelouses aérohalophiles initiales (Armeria maritima, Spergula rupicola…), en situation moins dégradée.

Synchorologie

- territoire d’observation : syntaxon thermo‑ à eu‑atlantique littoral, du nord‑ouest de la péninsule Ibérique au Massif armoricain ; présent aussi en Cornouaille britannique (Gillham, 1956 ; Malloch, 1971) ; cartographie in Géhu & Géhu‑Franck (1969 : 148, carte 7bis) ;
- sous‑associations ou variantes géographiques : la race optimale est ibérique (Rivas‑Martínez et al., 2002) alors que la race nord‑armoricaine est un peu appauvrie en taxons thermophiles (Géhu & Géhu‑Franck, 1961, 1969 ; Géhu, 1968 ; Bioret, 1989 ; Bioret & Leray, 1995 ; Bioret & Géhu, 1996 ; Bensettiti, 2004), qui pourraient cependant être présents sur la côte sud‑armoricaine.

Bibliographie

Bensettiti F., 2004 ; Bioret F., 1989 ; Bioret F. & Géhu J.‑M., 1996 ; Bioret F. & Leray G., 1995 ; Géhu J.‑M., 1968 ; Géhu J.‑M. & Géhu‑Franck J., 1961, 1969 ; Gillham M.E., 1956 ; Malloch A.J.C., 1971 ; Rivas‑Martínez S. et al., 2002.

Bibliography

 de Foucault B., 2015. Contribution au prodrome des végétations de France : les Pegano harmalae – Salsoletea vermiculatae Braun‑Blanq. & O. Bolòs 1958. J. Bot. Soc. Bot. France, 72 : 41‑60. (Source)