D1-3 - Roches ou blocs du circalittoral du large à spongiaires (NatHab-Atlantique)

D1-3 - Roches ou blocs du circalittoral du large à spongiaires

D1-2 - Roches ou blocs du circalittoral du large à coraux

D1-4 - Faune des tombants circalittoraux du large

Typologie nationale des habitats marins benthiques de la Manche, de la Mer du Nord et de l'Atlantique (NatHab-Atl)

Source de l'ajout à la typologie

L’habitat D1-3 Roches ou blocs du circalittoral du large à spongiaires a été créé dans la version 1 de la typologie (Michez et al., 2013) et était initialement référencé : R09.02.03 Eponges sur roches et blocs du circalittoral du large. Un sous-habitat : R09.02.03.01 Roches et blocs circalittoraux du large à Spongiaires Poecillastra compressa et Geodia sp et à Bryozoaires était associé.
Dans la version 3 de la typologie (Michez et al., 2019), la codification et l’intitulé sont modifiés et l’habitat devient D1-3 Roches ou blocs du circalittoral du large à spongiaires. Le sous-habitat est recodé D1-3.1 et un deuxième sous-habitat est ajouté : D1-3.2 Roches ou blocs circalittoraux du large à Phakellia ventilabrum et éponges axinellidées.

Facteurs abiotiques

Etage : Circalittoral du large
Nature du substrat : Roche ou blocs
Répartition bathymétrique : >30m-1800m
Hydrodynamisme : Modéré à faible
Salinité : Milieu marin
Température : Sténotherme
Lumière : Système aphytal
Régime trophique : Oligotrophe, Mésotrophe

Caractéristiques stationnelles

Les roches ou blocs à spongiaires occupent le substrat rocheux de cette ceinture circalittorale jusqu’à 1800m (Cárdenas & Rapp, 2012), du large jusqu'au rebord du plateau continental. Bien présent au-delà de 100m, on peut néanmoins parfois observer en Manche occidentale une remontée exceptionnelle des espèces du sous-habitat D1-3.1 comme les spongiaires d'affinité nordique Poecillastra compressa et Geodia sp., associées aux délicats bryozoaires Reteporella couchii (dentelle de Venus) et Porella compressa. Sur les fonds rocheux du circalittoral exposés à la houle, où les courants de marée sont relativement faibles, la communauté à Phakellia ventilabrum et éponges Axinellidées branchues se développe préférentiellement.
Dans certains secteurs, ces spongiaires prolifèrent en prenant des formes branchues, ramifiées ou massives, occupant parfois des surfaces considérables, sur une épaisseur d’une dizaine de centimètres.

Variabilité

Deux sous-habitats de niveau trois sont décrits dans leurs fiches INPN respectives.

Communautés ou espèces caractéristiques

Les espèces caractéristiques sont les éponges : Poecillastra compressa , Geodia sp., Phakellia ventilabrum, Axinella infundibuliformis et Axinella dissimilis

Dynamique temporelle

Pas de dynamique particulière connue.

Habitats pouvant être associés ou en contact

Les principaux habitats en contact de même niveau bathymétrique sont ceux des Roches ou blocs du circalittoral du large à coraux (D1-2), les Sédiments hétérogènes circalittoraux du large (D4-1), les Sables fins envasés circalittoraux du large (D5-2) et les Vases sableuses circalittorales du large (D6-1).

Cet habitat peut également être en continuité bathymétrique avec les habitats du circalittoral côtier dont les Roches ou blocs circalittoraux côtiers de milieux à hydrodynamisme quasiment nul (C1-4) (au-dessus), les Roches ou blocs circalittoraux côtiers à communautés faunistiques de forts courants (C1-3) (au-dessus), les Roches ou blocs circalittoraux côtiers à gorgonaires, Pentapora fascialis et algues sciaphiles (C1-1) (au-dessus) ainsi que les Roches ou blocs du bathyal (E1) (en-dessous).

Confusions possibles

Les éponges composant cet habitat nécessitent un prélèvement pour assurer leur bonne identification (via leurs charpentes et spicules).

Répartition géographique

En raison de la difficulté d’identification des espèces et surtout de la difficulté d’accès à ces biocénoses situées en profondeur, les connaissances concernant la répartition de cet habitat sont très parcellaires. Il est certain que les nouvelles techniques d’accès et l’augmentation des investigations menées dans les zones profondes permettront de compléter les manques actuels comme cela a été le cas avec la campagne HaPoGé qui a révélé la présence de cet habitat dans le Pays Basque au niveau du Cap Breton (Sanchez et al., 2017) .

Fonctions écologiques

Cet habitat est catégorisé par le CSRPN de Bretagne comme un habitat « parcellaire à fonctionnalité essentielle » ; en effet, ce sont des habitats spatialement restreints à l’échelle de nos connaissances actuelles, et qui présentent un intérêt pour la biodiversité (Derrien-Courtel et al., 2016).

Statut de conservation

Au titre de la DHFF (92/43/CEE), cet habitat est inclus dans l’Habitat d’Intérêt Communautaire (HIC) 1170 « Récifs ».

Tendance évolutive

Pas d’information disponible.

Auteur(s)

Le Gal A., Decaris F.-X., Derrien-Courtel S., Derrien R.

Date de rédaction

2020

Bibliography

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