Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats
Cet habitat halo-nitrophile se développe sur les plateaux du haut schorre, aux niveaux atteints par les plus grandes marées de vives-eaux.
Le substrat est généralement vaso-sableux à graveleux, mais correspond parfois à des cordons de galets ou des bancs coquilliers ; il est séchard en été.
Les apports réguliers de matière organique correspondent à des amas d’algues d’échouage.
Variabilité écologique :
- variabilité liée aux substrats sablo-vaseux bien drainés du haut schorre : association à Puccinellie maritime (Puccinellia maritima) et Salicorne frutescente (Sarcocornia fruticosa) (Puccinellio maritimae-Salicornietum fruticosae) ;
- variabilité liée à la limite supérieure atteinte par le flot, sur des substrats de granulométrie variable : association à Soude ligneuse (Suaeda vera) et Chiendent littoral (Elymus pycnanthus) (Agropyro pungentis-Suaedetum verae).
Végétation vivace dominée floristiquement et physionomiquement par des espèces frutescentes sous-arbustives et crassulescentes des marais salés.
Habitat présentant un développement linéaire ou en frange marquant la limite supérieure des plus hautes mers. Le recouvrement est généralement très important.
Habitat presque toujours assez localisé, mais peut localement être étendu.
Aucune confusion possible avec d’autres types d’habitats.
Spontanée :
En raison des très fortes contraintes écologiques, cet habitat regroupe des associations végétales qui correspondent à des végétations permanentes ; il ne présente donc pas de dynamique particulière.
Contacts inférieurs :
- végétations des prés salés du haut schorre (fiche : 1330-4) ;
- végétations des prés salés du schorre moyen (fiche : 1330-2) ;
- végétations à salicornes des hauts niveaux (schorre atlantique) (fiche : 1310-2) ;
Contacts supérieurs :
- agropyraies à Chiendent littoral correspondant aux végétations prairiales des hauts niveaux atteints par la marée (fiche :
1330-5) ;
- végétations des prés salés du contact haut schorre/dune (fiche : 1330-4).
Cet habitat est présent sur les vases salées des littoraux de la façade atlantique française, d’Arcachon jusqu’au sud du Finistère, avec quelques irradiations ponctuelles vers la Manche.
Aucune espèce à forte valeur patrimoniale n’a été recensée dans ce type d’habitat.
États à privilégier :
Végétations ligneuses frutescentes, au développement linéaire ou en frange continue au niveau du haut schorre et de la limite supérieure atteinte par le flot.
Le piétinement lié à la fréquentation ou au pâturage du schorre sont défavorables à ce type d’habitat ; circulation d’engins motorisés ; creusement de bassins conchylicoles sur le haut schorre ; destruction des habitats de vases salées dans le cadre d’aménagements liés aux activités conchylicoles, touristiques ou portuaires, de l’urbanisation littorale…
Destruction des marais salés littoraux par remblaiements ou dépôts d’ordures ; modifications des conditions hydriques liées à des aménagements ou des opérations de gestion hydraulique des marais littoraux (drainages, assèchements) ; pollution par les hydrocarbures, en période de grande marée associée à une tempête (marée noire consécutive au naufrage de pétroliers).
Précisions sur la répartition géographique des différentes associations végétales composant l’habitat.
Bensettiti F., Bioret F., Roland J. & Lacoste J.-P. (coord.) 2004. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 2 - Habitats côtiers. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 399 p. + cédérom. (Source)