Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR2100256
Compilation : 30/06/1995
Mise à jour : 31/10/2006
Appelation du site : Savart du camp militaire de Moronvilliers
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 40% |
Forêts de résineux | 30% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 20% |
Pelouses sèches, Steppes | 10% |
Le camp militaire de Moronvilliers est l’un des quatre grands camps militaires de la Champagne crayeuse, il constitue un vaste ensemble semi-naturel isolé au milieu des grandes cultures (céréales, luzerne et betteraves sucrières) de la Champagne crayeuse. Depuis la fin de la première guerre mondiale, la végétation y a évolué assez librement ; ce qui confère à cette zone son originalité.
LA ZSC « Savart du camp militaire de Moronvilliers » est situé sur 3 communes du département de la Marne, en Champagne Crayeuse. Du point de vue géologique, la Champagne crayeuse date du crétacé supérieur. La craie, roche sédimentaire formée par l’accumulation des restes calcaires de micro-organismes planctoniques, est blanche, poreuse, tendre et friable. Cette friabilité de la roche a déterminé une topographie constituée de collines peu élevées séparées par des vallons occupés par des cours d’eau ou par des vallées sèches. Le Savart du camp militaire de Moronvilliers est un des derniers savarts de la région. Il se caractérise par des pelouses steppiques sèches sur sols très pauvres ponctuées d’arbustes et de buissons et dont l’existence à ce jour a été assurée par l’existence des camps militaires. On peut distinguer 4 types de milieux au sein de la ZSC : - Les pelouses sèches sur calcaire (les savarts) : ces pelouses rases semi-ouvertes hébergent des espèces végétales rares et/ou protégées comme le lin français, deux espèces d’orobanche et une vingtaine d’espèces d’orchidées représentant la quasi-totalité des espèces d’orchidées de pelouses présentes en Champagne crayeuse. - Les formations à Genévrier sur landes ou pelouses calcaires : elles forment une communauté arbustive pionnière particulière issue de l’évolution des pelouses calcicoles. - Les boisements issus de plantations ou de semis naturels : constitués de pins sylvestres et de pins noirs, ils constituent le premier stade forestier d’évolution des pelouses, avec les fruticées naturelles et possèdent une flore riche rassemblant diverses espèces des pelouses avec des espèces liées à la présence des pins ainsi que d’autres issues des forêts feuillues. En lisière de ces boisements, des ourlets d’un grand intérêt patrimonial hébergent de grandes populations d’orchidées notamment. Par endroits, la tempête de décembre 1999 a permis soit de rajeunir le milieu par un retour à la fruticée, soit, au contraire, d’accélérer le passage aux premiers faciès de la hêtraie calcicole, avec le retour de semis de hêtre et d’érables. - Les chênaies thermophiles : elles constituent l’une des dernières garennes en boisement de feuillus de Champagne crayeuse, riche en Chêne pubescent avec le Laser blanc, le Fraisier des collines et le Bois-joli.
La zone retenue a connu une importante extension des fruticées et des boisements au détriment des pelouses dont les faibles surfaces restantes sont en assez bon état de conservation. Il n’existe pas de projet de travaux importants pouvant porter atteinte à la qualité des milieux. Depuis la tempête de 1999, la gestion du site réalisée par l’autorité militaire va dans le sens d’une reconquête des milieux ouverts par l’exploitation des chablis et le débroussaillement. La gestion de ces milieux réouverts devra être mise au point en vue de recréer de nouveaux habitats de pelouse. Le remaniement périodique des talus artificiels et la poursuite de l’exploitation de la carrière d’où sont tirés les matériaux crayeux destinés à l‘entretien des voies d’accès devraient permettre de maintenir des habitats favorables à la conservation de Sisymbrium supinum.