Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR2210068
Compilation : 30/06/1991
Mise à jour : 30/11/2005
Appelation du site : Estuaires picards : Baie de Somme et d'Authie
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Mer, Bras de Mer | 85% |
Rivières et Estuaires soumis à la marée, Vasières et bancs de sable, Lagunes (incluant les bassins de production de sel) | 10% |
Dunes, Plages de sables, Machair | 5% |
L'estuaire de la Somme constitue l'une des plus célèbres haltes européennes utilisées lors des flux migratoires par l'avifaune. Située en prolongement du littoral , de la Mer Baltique et de la Mer du Nord, la baie de Somme représente un site primordial de la facade maritime du paléartique occidental. Le caractère exceptionnel du site se reflète par la diversité spécifique qui représente 65% de l'avifaune européenne : 307 espèces aviennes ont pu y être ainsi identifiées et à une très forte proportion sur le site même. Pour de nombreuses espèces en migration ou en hivernage on observe sur l'actuelle réserve de chasse des stationnements parfois considérables. Ce site est reconnu en particulier comme ayant une importance internationale pour la sauvegarde de dix espèces. La baie de Somme présente également un intérêt exceptionnel pour la nidification de l'avifaune, puisque121 espèces sont régulièrement nicheuses. Pour compléter l'intérêt faunistique du site, signalons la présence chez les batraciens d'espèces rares ou menacées en France telles que le Crapaud des joncs (Bufo calamita), la Rainette arboricole (Hyla arborea). Enfin, la baie de Somme constitue en France le seul site où le phoque veau-marin (Phoca vitulina) est présent en permanence.
La plupart des systèmes littoraux sont soumis à des facteurs écologiques impossibles ou difficiles à contrôler à l'échelle humaine (érosion et transgression marine, courants et sédimentations côtières et estuariennes,...). Les principales exigences pour maintenir les systèmes en état sont : - pour les dunes : préservation des dunes des eutrophisations de contact avec les zones périphériques fortement anthropiques, gestion du public dans les zones soumises à une forte pénétration humaine,... - pour les estuaires : maintien de l'équilibre hydraulique et de la qualité des eaux. - l'activité myticole devrait être assurée en cohérence avec les objectifs environnementaux du site. En conclusion : la configuration actuelle du littoral est le solde à la fois des usages traditionnels diversifiants sur les espaces littoraux et du prélèvement d'espace pour l'aménagement et l'urbanisation. Globalement, l'état actuel du littoral picard, comparé au reste du littoral de la Manche, peut être qualifié de relativement satisfaisant.