FR2212006 - Marais de la Souche

Site de la directive "Oiseaux"

Base de référence : Juillet 2024.

Identification du site

Type : A (ZPS)

Code du site : FR2212006

Compilation : 31/01/2006

Mise à jour :

Appelation du site : Marais de la Souche

Dates de désignation / classement :

  • ZPS : Premier arrêté : 06/04/2006
  • ZPS : Dernier arrêté : 06/04/2006
Texte de référence
Arrêté de création du 06 avril 2006 portant décision du site Natura 2000 Marais de la Souche (zone de protection spéciale)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 3,83556 (E 3º50'08'')
  • Latitude : 49,61722 (N 49º37'01'')
Superficie : 2 410 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 68 m.
  • Max : 83 m.
  • Moyenne : 70 m.
Régions biogéographiques :
Atlantique : 100%

REGION : HAUTS-DE-FRANCE
DEPARTEMENT : Aisne (100%)
COMMUNES : Chivres-en-Laonnois, Gizy, Grandlup-et-Fay, Liesse-Notre-Dame, Marchais, Missy-lès-Pierrepont, Montaigu, Mâchecourt, Pierrepont, Samoussy, Sissonne, Vesles-et-Caumont.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 44%
Forêts caducifoliées 30%
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 10%
Pelouses sèches, Steppes 6%
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) 5%
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées 4%
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 1%

Autres caractéristiques du site

Vaste dépression tourbeuse plate et alcaline implantée sur les confins de la Champagne crayeuse et du Laonnois, les marais de la Souche offrent une remarquable représentation d'habitats turficoles que l'on peut regrouper en trois secteurs :
- une zone humide au Nord de phragmitaies et de mégaphorbiaies, peu boisée;
- une partie centrale façonnée par l'exploitation de la tourbe avec de nombreuses fosses d'extraction, où continue de s'exercer aujourd'hui une forte pression humaine;
- une zone au Sud, aux paysages essentiellement boisés et en continuité avec la forêt de Samoussy.
L'ensemble présente un grand éventail d'habitats tourbeux alcalins, notamment roselières, mégaphorbiaies, saulaies cendrées, aulnaies et aulnaies-frênaies,... tandis que les stades pionniers de bas-marais ou de tourbe dénudée se sont considérablement raréfiés.
A ce système tourbeux s'ajoute vers le Sud une gradation périphérique faisant le passage à des pelouses sablo-calcaires et pré-bois thermophiles. 

Qualité et importance

Cet ensemble constitue un exceptionnel réservoir biocoenotique avec de nombreux intérêts spécifiques :

- ornithologique : site exceptionnel, avifaune nicheuse paludicole et forestière rare, nombreuses espèces menacées au plan national,
- floristique : très nombreuses plantes rares et menacées,
- batrachologique,
- mammalogique : la Loutre est attestée ici jusqu'en 1965,
- entomologique : nombreuses espèces rares et menacées.

Vulnérabilité

Actuellement les marais de la Souche ne fonctionnent plus comme un système exportateur : avec la régression ou la disparition des pratiques de fauche, pâturage, étrépage, tourbage, l'exportation de nutriments est insuffisante pour maintenir un état trophique correct du système. En conséquence, les phénomènes d'atterrissement et de minéralisation de la tourbe, de vieillissement des roselières, cariçaies, moliniaies au profit des mégaphorbiaies et fourrés hygrophiles indiquent les tendances évolutives générales des marais. En outre, il existe un phénomène de rudéralisation et d'artificialisation de la zone des étangs de tourbage (peupliers, cabanons, essences exotiques diverses,...). Il s'en suit une perte de diversité globale sensible et une régression progressive des intérêts biologiques.  La recherche d'un équilibre dynamique et des flux de matière passe obligatoirement par un rajeunissement du système et la restauration de pratiques d'exportation de la matière organique telles que fauche avec enlèvement des foins, pâturage extensif, tourbage. Cet équilibre pour être efficace ne peut se concevoir qu'à l'échelle de l'ensemble du marais et de sa périphérie.