Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR2510047
Compilation : 31/01/1990
Mise à jour : 30/09/2008
Appelation du site : Baie de Seine occidentale
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Mer, Bras de Mer | 99% |
Galets, Falaises maritimes, Ilots | 1% |
Bien qu'au point 2.5, la superficie marine (non couverte par une région NUTS) indiquée est de 100%, il existe en fait une petite partie terrestre, correspondant aux îles Saint Marcouf. Cette partie terrestre représente environ 0,001% de la surface du site.
Zone marine au large des îles Saint-Marcouf : L'intérêt écologique majeur du site "Baie de Seine occidentale DO", qui justifie sa désignation dans le réseau Natura 2000, est lié à la présence d'oiseaux marins d'intérêt communautaire en grand nombre, migrateurs pour l'essentiel ou visés dans l'annexe 1 de la Directive Oiseaux. Espèces nicheuses : De nombreuses espèces sont présentes l'été, lors de leur période de nidification. Toutefois, la zone marine ne constitue pas une zone de nidification. En contact direct avec des sites de nidification connus et faisant déjà l'objet d'une gestion durable, le site constitue en revanche une zone très fréquentée par ces espèces nicheuses, notamment pour l'alimentation. En effet, plusieurs espèces qui nichent sur les îles Saint-Marcouf utilisent la zone en pêche, dont la plus importante colonie française de Grands Cormorans. En 2006, on dénombre ainsi près de 600 couples nicheurs de Grands Cormorans, 44 couples de Cormorans huppés, et près de 400 couples de Goélands marins. Les falaises calcaires du Bessin occidental abritent également des colonies de reproduction importantes d'oiseaux marins telles que les Mouettes tridactyles (entre 1000 et 2000 couples à Saint-Pierre-du-Mont) et plusieurs dizaines de couples de Pétrels fulmars qui se nourrissent en mer. Espèces en migration, en estivage ou en hivernage : Certains oiseaux peuvent fréquenter ce territoire lors d'une étape migratoire, mais l'intérêt principal consiste en la présence d'un certain nombre d'espèces qui y hivernent, avant de rejoindre leur zone de nidification plus au nord au printemps. On relève la présence, en hivernage et estivage, d'un certain nombre d'Eiders à duvet (200 individus en 2006). De même, on observe en hiver le Grèbe esclavon, quelques Grèbes jougris, des Plongeons catmarin voire arctique, des alcidés dont le Guillemot de Troïl et le Pingouin torda, des Harles huppés en nombre. Quelques dizaines de Fuligules milouinans hivernent parfois dans ce secteur ; le Grand Labbe y est également présent en petit nombre. Les Mouettes rieuse et mélanocéphale et les Goélands cendré, argenté et marin y sont aussi présents en hivernage avec de très gros effectifs (jusqu'à 30 000 individus). Le site est également une zone majeure d'escale migratoire pour un grand nombre d'espèces dont le Fou de Bassan, les Sternes caugek, pierregarin et naine, les Mouettes pygmée et mélanocéphale, la Guifette noire.
Dérangements dus à des débarquements intempestifs de plaisanciers limités car les digues et remparts sont endommagés par les tempêtes (l'accostage et le débarquement sont donc plus difficiles. Une hypothèse concernant le dérangement des oiseaux en période d'envol des jeunes, période vitale pour les jeunes individus et donc pour la survie de l'espèce, a été émise. Des études complémentaires seront nécessaires et devront être réalisées dans le cadre de l'élaboration ou de la mise en oeuvre du document d'objectifs. Zone marine au large des îles Saint-Marcouf : S'agissant d'un site proche de la côte, un certain nombre d'activités anthropiques s'y exercent (pêche professionnelle et de loisirs, activités portuaires, sports nautiques, zone d'abri pour les navires…) qu'il conviendra d'identifier plus finement dès la phase de gestion. Leurs effets sur la conservation des populations d'oiseaux d'intérêt communautaire, qu'ils soient positifs, négatifs ou neutres, restent à apprécier par l'amélioration des connaissances dans le cadre de l'élaboration puis de la mise en œuvre du document d'objectifs du site ou de l'évaluation des incidences des éventuels projets à venir.