Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR2600998
Compilation : 31/05/1995
Mise à jour : 18/02/2014
Appelation du site : Vallon de Canada et barrage du Pont du Roi
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 68% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 11% |
Forêts de résineux | 9% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 5% |
Pelouses sèches, Steppes | 4% |
Prairies et broussailles (en général) | 2% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 1% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 0% |
Il s'agit d'un vallon froid incisé dans le socle cristallin d'un plateau à couverture sédimentaire (grès - argile - calcaire) avec des pentes abruptes siliceuses.
Le barrage du Pont du Roi est un lac de retenue pour l'eau potable qui submerge un ancien vallon sur plusieurs kilomètres. Les zones temporairement émergées du bord du réservoir sont colonisés par des espèces rares en Bourgogne comme Corrigiola littoralis. Il est bordé par une forêt où l'on recense également des plantes rares : Lilium martagon, Isopyrum thalictroides... Il est fréquenté par de nombreux oiseaux d'eau en période de migration. Le vallon de Canada est un vallon froid abritant des éléments de flore calcicole originale (du à la présence d'un encroutement calcaire très localisé) dans un secteur à substratum cristallin. Plusieurs habitats d'intérêts communautaire y sont recensés : forêts, pelouses montagnardes sur arènes cristallines, landes sèches à Callune. Les forêts et les bas-marais abritent une flore à affinités montagnardes peu courante en Saône-et-Loire : Drosera rotundifolia, Equisetum hyemale, Osmunda regalis...
Les curages, recalibrages et enrochements modifient considérablement la vie aquatique des cours d'eau et éliminent les micro-habitats naturels. Les travaux importants sur les parcelles contiguës (mise à nu des sols lors des coupes forestières importantes) peuvent générer des apports de matériaux par ruissellement dans les cours d'eau en période de fortes précipitations. Les habitats aquatiques du plan d'eau souffrent d'un phénomène d'eutrophisation. La pêche de loisir occasionne une fréquentation qui peut affecter très ponctuellement les milieux de berge exondée. L'enrésinement progressif du massif a conduit à marginaliser et isoler les boisements feuillus de pente. Par ailleurs, la régénération naturelle des résineux sous couvert feuillu contribue à diminuer la naturalité des peuplements. Les landes, pelouses, prairies et bas-marais sont des milieux instables qui évoluent vers le fourré ou la forêt. Cette évolution, lorsqu'elle est constatée, génère sur le site un appauvrissement des milieux. Certaines prairies sont ponctuellement exploitées de manière un peu trop intensive pour la conservation des habitats cibles.