Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR4112002
Compilation : 30/11/2002
Mise à jour : 31/10/2003
Appelation du site : Complexe de l'étang de Lindre, forêt de Romersberg et zones voisines
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Autres terres arables | 20% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 20% |
Forêts caducifoliées | 18% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 13% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 10% |
Prairies ameliorées | 10% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 6% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 2% |
Pelouses sèches, Steppes | 1% |
Situé sur le plateau lorrain, le site est constitué de collines peu élevées, entourant un grand étang.
L'intérêt ornithologique du site est reconnu depuis de nombreuses années. Avec 120 espèces nicheuses et plus de 250 espèces observables tout au long de l'année, il constitue un site exceptionnel pour les oiseaux dont de nombreuses espèces de l'annexe I de la directive 79/409/CEE Oiseaux (indiquées par un astérisque). En période de reproduction, les roselières du site abritent des espèces sensibles comme le Butor étoilé*, le Blongios nain*, le Héron pourpré*, le Busard des roseaux* et la Marouette ponctuée*. Elles abritent également plusieurs dizaines de couples de Rousserolle turdoïde, espèce en forte régression en France et au sein de l'Union européenne. A noter également au printemps 2002 la présence sur le site d'un Phragmite aquatique* à des dates tardives. Les forêts accueillent plusieurs couples de Bondrée apivore*, de Milan noir*, de Pic mar*, de Pic cendré*, de Pic noir* et également une très belle population de Gobemouche à collier*. La Cigogne noire*, très discrète, est observée régulièrement sur le site et il n'est pas impossible qu'elle s'y reproduise déjà. L'été, des milliers de canards trouvent refugent sur les plans d'eau du site au moment où ils ont le plus besoin de tranquillité pour effectuer leur mue. Le site constitue ainsi un site majeur pour les rassemblements post-nuptiaux de Canard souchet (jusqu'à 10% du total français à cette date) et de Fuligule milouin (l'un des premiers sites français) accompagnés parfois du rare Fuligule nyroca* (à l'unité). L'automne et le printemps voient passer de nombreux migrateurs comme la Guifette noire*, la Grue cendrée* ou encore le Balbuzard pêcheur*. Pour cette dernière espèce des aménagements de plates-formes ont été réalisés en plusieurs points pour l'aider à se reproduire sur le site. En fin d'automne, le site accueille la Grande Aigrette* (qui hiverne également sur le site) en nombre très important, de même que l'Oie des moissons et l'Oie rieuse (dont les effectifs sont en nette chute). Le site est également un des rares sites français à accueillir régulièrement le Pygargue à queue blanche* et l'Aigle criard*. Enfin, de nombreux anatidés passent l'hiver sur le site comme le Cygne de Bewick*, le Cygne sauvage*, le Harle piette*, le Garrot à œil d'or et le Harle bièvre. Pour toutes ces espèces nordiques, il constitue un site majeur en France (dépassement du seuil d'importance nationale).
Le site n'est pas considéré comme très vulnérable cependant il convient de veiller à l'évolution du paysage (homogénéisation, diminution des surfaces en herbe), à la fréquentation humaine accrue, aux dérangements (tirs et effarouchement du Grand Cormoran), au défaut d'entretien de certains milieux (comme les roselières) qui peut être la cause du déclin de certaines espèces d'oiseaux et à l'utilisation toujours plus importante de biocides.