Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR5300031
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 20/09/2017
Appelation du site : Ile de Groix
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Mer, Bras de Mer | 95% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 1% |
Pelouses sèches, Steppes | 1% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 1% |
Dunes, Plages de sables, Machair | 1% |
Galets, Falaises maritimes, Ilots | 1% |
Plateau de schistes cristallins (intérêt minéralogique exceptionnel : réserve naturelle) bordé de falaises couronnées de landes littorales. Présence de dunes perchées à l'est (nord et sud de la pointe de la Croix). L'extension en 2008 permet ainsi de prendre en considération des zones intertidales sableuses et surtout rocheuses (1110,1140 et 1170) présentant des modes d'exposition différents et représentatifs. Cette extension vers l'Est permet ainsi de prendre en compte une partie de haut plateau rocheux sous-marin qui se prolonge de façon significative sur plusieurs milles avant une nouvelle rupture. L'île de Groix représente la partie émergée d'un ensemble de roches métamorphiques particulières connues sous le nom de " schistes bleus " de 50 Km de long sur 8 à 10 Km de large, affleurant sous 5 à 40 m d'eau entre les îles des Glénan au nord-ouest, la presqu'île de Quiberon au sud-est et Belle-Ile au sud-sud-est. La prise en compte de la moitié Est de Groix, de la pointe du Grognon au Nord à Locqueltas au Sud permet de prolonger le périmètre de l'actuel site qui était essentiellement terrestre et côtier. Cette extension permet ainsi de prendre en considération des zones intertidales sableuses et rocheuses (1110,1140 et 1170) présentant des modes d'exposition différents et représentatifs. Cette extension vers l'Est permet ainsi de prendre en compte une partie de haut plateau rocheux sous-marin qui se prolonge de façon significative sur plusieurs milles avant une nouvelle rupture.
Le secteur ouest de l'île abrite des landes littorales thermo-atlantiques exceptionnelles à Ulex maritimus et où Erica vagans atteint sa limite nord de répartition. Des pelouses climaciques rases à Plantago holosteum littoralis (limite nord) contribuent également à faire de l'île un site d'intérêt botanique national. A noter par ailleurs les falaises suintantes à Rumex rupestris (espèce d'intérêt communautaire), la présence du Crithmo-Crambetum maritimae (Géhu 1960) J.-M. et J. Géhu 1969 (végétation vivace du sommet des cordons de galets - 1220) abritant le Chou marin (protégé au niveau national), qui constituent deux phytocénoses de grand intérêt patrimonial. L'extension marine 2008 vers le large permet d'englober une part importante du plus vaste complexe d'habitats rocheux caractéristique du sud Bretagne et des bancs de sable intéressants avec notamment la présence de maërl et des zones de zostères. Elle intègre donc des zones intertidales ou subtidales sableuses et rocheuses présentant des modes d'exposition différents. Cette extension vers l'ouest permet ainsi de prendre en compte une partie de haut plateau rocheux sous-marin qui se prolonge de façon significative sur plusieurs milles avant une nouvelle rupture. De même les platiers rocheux et bancs de sable de la baie de Locmaria, classés en réserve naturelle, et vers la basse des Chats au sud-est sont concernés. A noter la présence de l'habitat pelouse à Ophioglossum lusitanicum et Isoetes histrix sur des superficies très restreintes, non cartographiables et très temporaires. Il se présente en mosaïque au sein de l'habitat pelouse de falaise littorale (1230). La prise en compte d'un secteur très large qui s'étend à 7 milles à l'ouest de Groix et à 7 milles au Sud allant de l'Ouest au sud repose sur l'habitat " Récifs " et plus spécialement l'habitat élémentaire " Roche infralittorale en mode exposé" , notamment dans l'axe basse Buzig-basse de Groix. Cet axe s'apparente à une forme de chaussée profonde (autour de 20 mètres de profondeur en moyenne) dont la partie Sud constitue un habitat circalittoral de substrat meuble. L'intérêt de ce périmètre élargi repose aussi sur l'intégration du début de la Grande Vasière. L'habitat de la convention OSPAR " Colonies de pennatules et mégafaune fouisseuse " permet de légitimer ce périmètre vers le large : il s'agit de plaines de vase fine, à des profondeurs se situant entre 15 et 200 mètres ou plus abritant des populations telle que Virgularia mirabilis ou Pennatula phosphorea Au niveau faunistique, de nombreuses espèces rares ou remarquables ont été observées dans ces récifs (spongiaires, hydraires, anthozoaires, bryozoaires, vers polychètes, echiuriens, crustacés et mollusques sédentaires, faune mobile…) (Castric-Fey et L'Hardy-Halos, 2001). Il s'agit en outre d'un site de fréquentation saisonnière par des mammifères marins dont le grand Dauphin.
Le piétinement (fréquentation touristique) des hauts de plage, dunes fixées, et des landes littorales provoque une rudéralisation de la flore littorale type. Dans la partie marine étendue les menaces d'impacts directs sont faibles, que ce soit par la pêche ou les plaisanciers. Pour la zone de clapage des boues de dragage des ports lorientais, au nord ouest de l'île, le suivi fin des impacts permettra d'orienter les solutions ou modalités pour que la conservation en bon état du milieu marin soit assurée. Pour la plaisance, le bassin de navigation de Lorient est assez important avec plus de 18000 bateaux immatriculés. Groix est une destination de prédilection avec plusieurs ports d'accueil très visités en été (Port Tudy, Port St Nicolas, Locamaria) même si la Côte Sauvage est moins accessible. Pour la pêche, essentiellement côtière, les bateaux proviennent pour leur majorité, soit de Lorient, soit de Port-Tudy. La disparition des laminaires en 2003 a conduit à émettre comme hypothèse une cause climatique (réchauffement global des eaux) à cette disparition. Aussi, Groix, du fait de sa position biogéographique, a été choisie comme zone atelier pour le suivi de ce réchauffement.