Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR5310057
Compilation : 31/01/1990
Mise à jour : 30/06/2008
Appelation du site : Archipel de Glenan
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Mer, Bras de Mer | 100% |
Composé de huit îles principales et d'une dizaine d'îlots avec de multiples écueils qui le bordent laissant apparaître une véritable petite mer intérieure, l'archipel des Glénan est situé à 10 milles au Sud de Fouesnant dont il est rattaché administrativement. Cet archipel constitue un système écologique très riche, tant au niveau terrestre qu'au niveau marin, avec des équilibres très fins entre les îles, les lochs, les ilots couvrant et découvrant, les écueils en bordure extérieure, l'hydrodynamisme associé, la diversité des modes d'exposition, la végétation et la distance au continent.
L'intérêt ornithologique majeur de la ZPS "archipel des Glénan" repose essentiellement sur son rôle pour la reproduction de plusieurs espèces d'oiseaux marins et concerne environ 140 espèces d'oiseaux de façon régulière. L'avifaune des Glénan comprend un total de 33 espèces nicheuses, parmi lesquelles 32 sont également présentes en hiver ou fréquentent la zone en période de migration, tandis que 105 autres espèces sont uniquement migratrices ou hivernantes. Ceci porte à 137 le nombre d'espèces pour lesquelles l'archipel des Glénan accueille des populations en période inter-nuptiale. Le faible nombre d'espèces reproductrices est caractéristique des systèmes insulaires. Ce phénomène est compensé par la présence de plusieurs espèces à forte valeur patrimoniale. Il s'agit d'une zone de reproduction importante pour les sternes : Les mesures de gestion (sur la végétation, gardiennage, ...) mises en oeuvre sur l'Ile aux Moutons depuis 4 ans ont conduit à une forte augmentation des couples de reproducteurs, notamment des sternes. Le site accueille désormais la quasi totalité des sternes de Dougall de France et la deuxième colonie de sternes caugek. Ces espèces piscivore se nourrissent essentiellement de lancons (Ammodytes sp.), de petits clupéidés (sardines, sprats, anchois), et d'athérines qu'elles capturent près de la surface de l'eau. Les principales zones de pêche des oiseaux des Moutons sont situées dans la chambre aux Glénan et dans un rayon de 25 kms autour des colonies, y compris dans l'estuaire de la rivière de Pont l'Abbé et de l'Odet. L'extension du site en partie marine (mais aussi à l'ensemble des îlots de l'archipel) a permis la prise en compte d'effectifs d'espèces plus importants concernant le cormoran huppé, l'huîtrier-pie, le Gravelot à collier interrompu et les goélands. Pour les Goélands, la ZPS accueille des effectifs d'importance nationale, voire mondiale pour le goéland brun. · A noter la présence significative des plongeons en hiver et notamment du Plongeon arctique. De nombreuses espèces pélagiques ou migratrices fréquentent désormais le territoire concerné par la ZPS. Il s'agit du Puffin des Anglais, du Puffin des Baléares, du Pétrel tempête, de la Mouette pygmée et le Fou de Bassan qui sont des espèces dont la zone marine reste l'habitat de prédilection. Des inventaires exhaustifs seront nécessaire pour préciser le statut de ces espèces dans la ZPS Le DOCOB du site a été validé en 2015
La nature et l'intensité des menaces varient d'une part en fonction des catégories de milieux, d'autre part en fonction des espèces. Des mesures de conservation différenciées, adaptées à ces diverses problématiques devront donc être élaborées. La situation des oiseaux totalement inféodés aux eaux marines est à surveiller du fait de l'augmentation de la pression halieutique qui peut éventuellement se traduire par une diminution des ressources alimentaires, de la persistance de la pollution chronique ou accidentelle par les hydrocarbures et la multiplication des engins de pêche utilisés par les professionnels et les plaisanciers. La conservation des oiseaux coloniaux nichant sur les îles et îlots est confrontée à trois problèmes majeurs : le dérangement humain, la dynamique de la végétation (développement des fourrés et formations arborescentes), les relations interspécifiques (compétition et prédation : goélands et sternes, goéland marin et autres goélands). On retrouve également une forte composante "dérangement humain" pour les limicoles côtiers, mais en relation avec des activités de loisir (plaisance, activités balnéaires) plutôt que professionnelles. Elle fait également intervenir des problèmes de relations entre espèces, de par une prédation accrue sur les œufs et les poussins en cas de dérangement intempestif