FR5312011 - Iles Houat-Hoedic

Site de la directive "Oiseaux"

Base de référence : Décembre 2023.

Identification du site

Type : A (ZPS)

Code du site : FR5312011

Compilation : 30/06/2008

Mise à jour : 01/09/2017

Appelation du site : Iles Houat-Hoedic

Dates de désignation / classement :

  • ZPS : Premier arrêté : 31/10/2008
  • ZPS : Dernier arrêté : 10/12/2019
Texte de référence
Arrêté de création du 10 décembre 2019 portant décision du site Natura 2000 Iles Houat-Hoedic (zone de protection spéciale)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : -2,96472 (W 2º57'52'')
  • Latitude : 47,39500 (N 47º23'42'')
Superficie : 17 322 ha.
Pourcentage de superficie marine : 99,6 %
Altitude :
  • Min : -40 m.
  • Max : 28 m.
  • Moyenne : 0 m.
Régions biogéographiques :
Atlantique : 100%

REGION : BRETAGNE
DEPARTEMENT : Morbihan
COMMUNES : Hœdic, Île-d'Houat.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Mer, Bras de Mer 80%
Habitats marins et côtiers (en général) 19%
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 0%
Dunes, Plages de sables, Machair 0%
Galets, Falaises maritimes, Ilots 0%

Autres caractéristiques du site

De petites dimensions, Houat (288 ha) et Hoëdic (209 ha) forment un continuum prolongeant la presqu'île de Quiberon suivant un axe ONO/ESE. La richesse du patrimoine est tout aussi paysager que naturel du fait de modes d'exposition variées (de battu à très abrité) et d'une alternance d'escarpements rocheux et de baies. Elles constituent la partie Ouest du Mor Braz. 

Houat et Hoëdic forment la partie émergée d'un long plateau rocheux relativement étroit, où, au nord, se trouve la baie de Quiberon avec une faible déclivité topographique et une prédominance de fonds meubles vaseux à sablo-vaseux. Au sud-ouest se trouve la " chaussée de l'île aux chevaux " : la topographie présente une pente plus accentuée mais rapidement bordée par le plateau de Belle-Île.

Qualité et importance

L'archipel d'Houat et Hoëdic constitue un site d'importance patrimoniale pour les oiseaux marins nicheurs.
Le périmètre proposé englobe les îlots regroupant les oiseaux marins nicheurs et une grande partie de leur zone d'alimentation.

La présence de couples nicheurs de Puffins des Anglais est clairement attestée depuis le milieu du XXème siècle en différents points de l'archipel, dont l'île aux chevaux et l'île d'Houat. Si leur nombre est relativement peu important, à l'échelle d'une représentation régionale (moins de 10 sites où la présence du Puffin des Anglais est avérée mais représentant 90% de l'effectif national), ce faible effectif présente un potentiel d'accroissement certain. Cette espèce est en effet très sensible au dérangement et à la prédation des rats : sur ses lieux de reproduction, c'est un oiseau strictement nocturne et les nids sont installés soit dans des terriers que les oiseaux creusent eux-mêmes dans les pelouses, soit dans d'anciens terriers de lapins, ou plus rarement dans des cavités naturelles sous les rochers. En période de reproduction, le Puffin des Anglais s'alimente sur des fonds inférieurs à 200 mètres à partir de sardines, harengs, sprats ou encore anchois.

Les effectifs communiqués pour les espèces en "concentration" sont des données à interpréter comme des effectifs minimum présents au sein de la ZPS.


La présence du Pétrel tempête est clairement attestée depuis le milieu du XXème siècle mais les effectifs restent très variables, avec des disparitions au cours du temps et des réapparitions. Cette espèce est en effet très sensible au dérangement et à la prédation des rats du fait de ses mœurs nocturnes et d'une reproduction souterraine. Le Pétrel tempête est très pélagique et se nourrit au-dessus de fonds supérieurs à 200 mètres.

La colonie de Cormoran huppé à Houat constitue une des plus grosses colonies de France : espèce sédentaire, ses effectifs croissent régulièrement et l'effectif de l'archipel était estimé à plus de 300 couples à la fin des années 1990. 161 couples nichaient en 2006 sur l'Ile aux chevaux. Le Cormoran huppé, pour s'alimenter, peut réaliser des plongées jusqu'à près de 40 mètres de profondeur.

Le site accueille également les trois espèces de goélands ainsi que des oiseaux marins en hivernage, comme le Plongeon imbrin et le Plongeon arctique dont les effectifs sont importants à l'échelle de la France métropolitaine. Des dénombrements couvrant l'ensemble de la ZPS " Houat Hoëdic " devront apporter des données sur les espèces pélagiques dont la présence est avérée mais pour lesquelles les effectifs fréquentant la zone sont insuffisamment connus.

Concernant les oiseaux hivernants ou des concentration d'oiseaux marins, des inventaires sur la partie marine de la ZPS devraient permettre de préciser le statut de plusieurs espèces d'oiseaux marins, en particulier concernant le puffin des Baléares, les plongeons et les alcidés. L'étude récente "CORMOR" pilotée par l'AFB et ciblée sur le cormoran huppé a permis de confirmer le grand intérêt de la ZPS pour l'hivernage du pingouin torda, sans pour autant que l'on puisse afficher des effectifs.

des évaluations d'incidences Natura 2000 en lien avec des projets éolien offshore devrait contribuer à fournir des données intéressante et donc à enrichir le FSD.

Il n'y a pas actuellement de DOCOB pour ce site mais le début de son élaboration est programmé pour 2018

Vulnérabilité

Les activités humaines recensées dans la ZPS ne porte pas actuellement préjudice à l'avifaune.
Le facteur le plus limitant est la présence de rats sur de nombreux îlots compromettant la reproduction, ou l'expension des colonies d'oiseaux marins et notamment de Puffins des anglais et de Pétrels tempêtes.