Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR5400460
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 03/04/2017
Appelation du site : Brandes de Montmorillon
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 47% |
Autres terres arables | 20% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 18% |
Forêts caducifoliées | 11% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 2% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 1% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 1% |
Plateau argilo-siliceux couvert de dépôts sidérolithiques avec encroûtements dispersés de grès. Eco-complexe particulièrement diversifié associant une grande variété d'habitats semi-naturels dont la genèse et le maintien sont dûs aux actions anthropiques multi-séculaires, poursuivies jusque vers le milieu du XIXème siècle et en déclin rapide ces dernières décennies : landes atlantiques à Ericacées, étangs oligotrophes, chênaies calcifuges, pelouses rases acidophiles, fruticées épineuses, prairies mésophiles, tourbière alcaline (localisée), cultures etc. Près de la moitié du site (environ 1.500 ha) est incluse dans un terrain militaire (champ de tir de Montmorillon). Le site est localisé sur 2 domaines biogéographiques: 32% pour le domaine atlantique et 68% pour le domaine continental.
Un des sites régionaux majeurs de landes et habitats associés, tant par la surface des habitats concernés que par la richesse des communautés animales et végétales présentes. Intérêt phytocénotique et floristique exceptionnel des différents faciès de landes (plusieurs associations, l'Ulici minoris-Ericetum scopariae - connu sous le nom vernaculaire de "brande" - étant dominant), des végétations immergées ou amphibies des rives d'étangs oligotrophes (présence de l'endémique Isoetes tenuissima, du Luronium natans et de Caldesia parnassifolia), des dépressions tourbeuses à Drosera sp., etc. La tourbière des Régeasses au nord du site constitue l'exemple le plus riche de tourbière alcaline de tout le Poitou-Charentes (seules localités d'Eriophorum latifolium, de Pinguicula vulgaris). Sur le plan botanique, l'ensemble du site présente une remarquable convergence biogéographique avec la rencontre des principaux cortèges floristiques français : atlantique, montagnard-continental, méditerranéen. Population herpéto-batrachologique également très diversifiée avec, entre autres, présence de la Cistude et d'une population marginale de Triton crêté.
Les milieux aquatiques où se concentrent de nombreuses espèces et habitats patrimoniaux sont menacés surtout par l'augmentation du niveau trophique et de la turbidité de l'eau (apports d'engrais, disparition des roselières épuratrices sous la dent des ragondins, concentration excessive en poissons fouisseurs), voire, plus spécifiquement, par le labour du fond des étangs après leur mise en assec traditionnelle. Les landes subissent un embroussaillement plus ou moins rapide dû à la dynamique naturelle de la végétation qui tend à reconstituer la forêt d'origine. De même, les dépressions tourbeuses, les mares temporaires à Isoetes et la tourbière alcaline ont tendance à se boiser ce qui, à court terme, entrainerait une importante chute de leur valeur biologique. Des travaux hydrauliques (drainage) peuvent représenter localement une menace sérieuse (tourbière des Régeasses). Certaines landes situées en dehors du camp militaire commencent à connaître un "mitage" par des activités de loisirs : moto-cross, terrain d'ULM, enclos de chasse, pêche, etc .