Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR5402009
Compilation : 31/03/2002
Mise à jour : 25/08/2017
Appelation du site : Vallée de la Charente entre Angoulème et Cognac et ses principaux affluents (SOLOIRE, BOEME, ECHELLE)
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 39% |
Autres terres arables | 36% |
Forêts caducifoliées | 11% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 6% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 4% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 2% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 1% |
Pelouses sèches, Steppes | 1% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 0% |
Forêts mixtes | 0% |
Fleuve soumis à des crues chroniques importantes, au lit majeur occupé par un paysage ouvert ou bocager. Milieux palustres des vallées inondables bien développés (prairies naturlles humides, bas-marais, mégaphorbiaies et cariçaies, forêts alluviales...).
L'intérêt majeur du site réside dans la présence d'une population de Vison d'Europe, espèce d'intérêt communautaire en voie de disparition à l'échelle nationale. De plus, le site, qui comprend le lit majeur de la Charente et certains de ses affluents – la Soloire, la Boëme, l’Échelle - associe sur plus d’une trentaine de kilomètres de son cours moyen un ensemble de milieux originaux et des formations végétales générés par l'action des crues régulières du fleuve : prairies humides inondables à Gratiole officinale, mégaphorbiaies à Grand Pigamon, marais tourbeux à Marisque, végétation aquatique et rivulaire des nombreux bras du réseau hydrographique, forêt alluviale à Aulne et Frêne. La vallée de l’Échelle est une petite rivière encaissée dans un paysage de collines encore fortement boisées. Dans le fond de la vallée, la rivière est bordée d’un linéaire continu de ripisylve à Aulne et Frêne surmontant des peuplements denses de hautes herbes rivulaires en arrière desquelles s’étendent des prairies plus ou moins humides alternant avec des cultures. Sur les flancs de la vallée, l’affleurement du substratum calcaire a permis la genèse de grottes souterraines qui s’ouvrent ça et là au sein de la couverture boisée. La vallée de la Boëme s’élargit dans un secteur tourbeux, autrefois exploité en tourbière particulièrement riche au plan faunistique et floristique. Les divers groupements végétaux du site sont le support d'habitats et d'espèces menacés en Europe, certains classés même comme prioritaires (forêt alluviale à Aulne et Frêne, Loutre, Vison d'Europe, chauves-souris etc...) et confèrent au secteur un intérêt communautaire. Plusieurs Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ont été inventoriées sur le site en raison notamment de sa très grande valeur faunistique (33 espèces animales menacées). Intérêt phytocénotique et floristique exceptionnel des pelouses xéro-thermophiles situées à l'ouest de Soubérac qui abritent des populations importantes des 2 endémiques Bellis pappulosa et Arenaria controversa au sein de groupements végétaux eux-mêmes très originaux (Sideritido guillonii-Koelerietum vallesianae var.à Bellis pappulosa et Lino collini-Arenarietum controversae). Grand intérêt botanique également de la tiliaie-acéraie sur éboulis calcaires fixés du Bois des Fosses qui abrite une station très disjointe de la Brassicacée montagnarde Cardamine heptaphylla et se trouve en contact phytocénotique original avec des peuplements purs de Chêne vert sur le rebord du plateau. L'intérêt faunistique se concentre essentiellement sur les milieux aquatiques et marécageux avec la présence de la Loutre, du Vison et de la Cistude sur cette partie du fleuve Charente et de ses affluents. Par ailleurs, la cladiae-phragmitaie du Marais de Gensac qui représente un des exemples les plus vastes et les plus typiques de roselière turficole sur le plan régional, héberge les communautés animales remarquables inféodées à ce type de milieu (amphibiens, notamment). La vallée de l’Echelle abrite également plusieurs stations d'Aconit napel (Aconitum napellus subsp. napellus), espèce à affinité montagnarde, très rare en contexte atlantique.
Pollution des eaux, banalisation des paysages, assèchement des zones humides du lit majeur, transformation des prairies naturelles et semi-naturelles en cultures, généralisation de la populiculture, niveau d'étiage critique... Développement urbanisation, infrastructures routières.