FR5412006 - Vallée de la Charente en amont d'Angoulême

Site de la directive "Oiseaux"

Base de référence : Juillet 2024.

Identification du site

Type : A (ZPS)

Code du site : FR5412006

Compilation : 31/07/2000

Mise à jour : 18/04/2017

Appelation du site : Vallée de la Charente en amont d'Angoulême

Dates de désignation / classement :

  • ZPS : Premier arrêté : 31/03/2001
  • ZPS : Dernier arrêté : 08/01/2019
Texte de référence
Arrêté de création du 08 janvier 2019 portant décision du site Natura 2000 Vallée de la Charente en amont d'Angoulême (zone de protection spéciale)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 0,06944 (E 0º04'9'')
  • Latitude : 45,79722 (N 45º47'49'')
Superficie : 4 008 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 30 m.
  • Max : 70 m.
  • Moyenne : 50 m.
Régions biogéographiques :
Atlantique : 100%

REGION : NOUVELLE-AQUITAINE
DEPARTEMENT : Charente (100%)
COMMUNES : Ambérac, Balzac, Cellettes, Chapelle, Fontclaireau, Fontenille, Fouqueure, Genac-Bignac, Gond-Pontouvre, Lichères, Luxé, Mansle, Marcillac-Lanville, Marsac, Montignac-Charente, Mouton, Puyréaux, Saint-Amant-de-Boixe, Saint-Genis-d'Hiersac, Saint-Groux, Saint-Yrieix-sur-Charente, Vars, Villognon, Vindelle, Vouharte.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Autres terres arables 32%
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées 22%
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) 12%
Forêts caducifoliées 11%
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 10%
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) 6%
Cultures céréalières extensives (incluant les cultures en rotation avec une jachère régulière) 6%
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 1%

Autres caractéristiques du site

Les 980 ha de prairies de fauche mésophiles et méso-hygrophiles sont les milieux essentiels du site : ils constituent l’habitat de vie du Râle des genêts. Initialement, l'ensemble des parcelles de la vallée étaient entrecoupées de haies de frênes, de saules et d'aulnes. Actuellement cette situation est très variable en fonction des secteurs d’inondabilité de la vallée.

Qualité et importance

En 2004 lors de la description du site (FSD initial), cette portion de 50 km de la vallée de la Charente hébergeait encore environ 35 mâles chanteurs de Râles des genêts, soit environ 3% de la population française. L'espèce a depuis disparu du site, le dernier mâle chanteur ayant été contacté en 2011.
 
Entre le FSD initial et le FSD 2017, on note l’apparition du Vison d’Europe sans qu’il puisse être assuré que l’espèce était réellement absente lors de la désignation ou s’il s’agissait d’un défaut de prospection. La présence de l'espèce à proximité du site a été confirmée début 2017 par des prospections spécifiques Vison d'Europe conduites par l'ONCFS dans le cadre du PNA.

Vulnérabilité

Plus de 50% des prairies ont disparu entre 1980 et 2000 dans ce secteur, remplacées par des champs de maïs ou des cultures de peupliers. A cela s'ajoute la baisse de qualité et de quantité de l'eau dans le fleuve. Les profondes mutations agricoles ont ensuite engendré des situations très contrastées avec la poursuite de l’intensification d’une partie des surfaces et la déprise sur d’autres (dynamique de boisement). Entre 2000 et 2011 les effectifs ont chuté jusqu’à disparition totale de l’espèce en 2011.

L’une des menaces majeures pour ce site comme pour le reste du bassin versant de la Charente, est la modification du régime hydrologique, profondément perturbé par les prélèvements d’irrigation : les volumes autorisés et les volumes prélevables d’environ 32 millions de m3 en 2017, étant incompatibles avec le bon état écologique des cours d’eau et des habitats et espèces associés (aquatiques et ou hygrophiles). A noter par exemple que plusieurs dizaines de kilomètres linéaires de rivières s’assèchent chaque année depuis 8 à 10 ans sur les têtes de ce bassin. Les volumes réellement consommés étant pourtant de 12 millions de m3, c’est-à-dire 70% inférieurs aux VA / VP. L’amélioration de la gestion du partage quantitatif de la ressource, la redéfinition des seules DOE / DCE et la redéfinition de la localisation de plusieurs stations de mesure est une urgence pour assurer le bon état de conservation de la plupart des habitats et des espèces (d’intérêt communautaire ou non) de ce site.