Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR7200691
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 29/04/2016
Appelation du site : Vallée de l'Euille
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 44% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 26% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 10% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 4% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 4% |
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 3% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 3% |
Cultures céréalières extensives (incluant les cultures en rotation avec une jachère régulière) | 2% |
Prairies ameliorées | 0% |
Le linéaire de l’Euille s’étend de la ville de Targon jusqu'à sa confluence avec la Garonne, en rive droite, au niveau de la commune de Cadillac. Le site s'étire du nord vers le sud sur un linéaire d'environ 25 km répartis de la façon suivante : 18 km de rivière de l’Euille, 3.7 km de ruisseau le Saint-Pierre-de-Bat et 3.3 km de ruisseau de la Boye. Le périmètre Natura 2000 de la Vallée de l’Euille est principalement forestier et dans une moindre mesure agricole. Les milieux forestiers, regroupant différents types de boisements et les espaces en voie d'enfrichement (végétations arbustives en mutation), représentent l'occupation du sol majoritaire puisque 58.5% du périmètre est concerné. L’analyse diachronique du territoire, faite de 1967 à 2009, montre une évolution positive des surfaces forestières du fait de l’abandon de la pratique de l’élevage. Les prairies naturelles s’embroussaillent. Les surfaces à vocation agricole représentent 31.5% du périmètre. La majeure partie correspond à des prairies (26%). L’analyse diachronique du territoire atteste d’un maintien de ces surfaces mais avec une reconversion du territoire : les cultures et prairies laissent la place à la vigne. Les territoires artificialisés représentent une part de 8.5%. Les surfaces en eau ne représentent qu'une part négligeable (4.2%). Selon l’analyse diachronique, les surfaces en eau ont augmenté depuis les années 80 avec la création du Lac de Laromet et de nombreuses retenues collinaires. L’Euille étant un cours d’eau forestier de 2nd catégorie piscicole et de qualité d’eau médiocre, l’enjeu du DOCOB sera de restaurer l’état de qualité d’eau et le potentiel d’accueil pour les espèces. Certains dysfonctionnements (pollutions, entretiens inappropriés et absence de gestion hydraulique) ont été ciblés dans le diagnostic. La réduction de ces causes sera intégrée dans les actions de gestion.
Le site Natura 2000 de la Vallée de l’Euille a été désigné pour la présence du Vison d'Europe et de l’habitat naturel remarquable de forêts alluviales dont la conservation est jugée prioritaire par la Directive « Habitats ». Suite aux inventaires réalisés, le site Natura 2000 abrite 3 habitats et 10 espèces d’intérêt communautaire. Globalement, le site est dans un état de conservation moyen. Malgré le bon potentiel d’accueil du site, la population de Vison d’Europe est considérée dans un état critique.Le réseau de carrières sur le site a un fort potentiel écologique, l’enjeu chiroptère y est très important. Sur le site Natura 2000, les foyers de biodiversité sont présents de manière dispersée sur l’ensemble du cours d’eau. L’amont a été désigné pour la présence de grandes surfaces d’habitats remarquables. La confluence a été désignée grâce à la présence de la Loutre d’Europe. Enfin, la Vallée de la Boye a un très fort potentiel grâce à la présence d’un réseau de carrières et d’habitats d’espèce qui peuvent être à la fois des territoires de chasse pour les chauves-souris et des couloirs de circulation pour les mammifères semi-aquatiques.
Les principales menaces identifiées sur le site sont celles qui vont porter atteinte à la qualité du cours d’eau et aux zones humides associées (pollutions, barrage à la continuité écologique, prélèvements illégaux, etc.). Elles sont liées à l’activité viticole mais aussi aux réseaux d’assainissements qui s’améliorent. Le développement du tourisme et de nombreux aménagement de loisir amène un développement socio-économique et culturel nécessaire à la Vallée de l’Euille. En contrepartie, la fréquentation croissante de la population sur le territoire tend à redouter un problème de dérangement des populations de mammifères (Vison d’Europe, Loutre d’Europe et Chauves-souris). Le développement du territoire entraine également une augmentation des surfaces artificialisées et une fragmentation du territoire. En parallèle, l’intensification des axes routiers est une très forte menace principalement pour le Vison d’Europe mais aussi pour la Loutre d’Europe. La déprise agricole entraine une disparition des prairies naturelles. Enfin, les espèces exotiques nuisibles peuvent entrer en concurrence avec les espèces natives et leurs êtres néfastes.