Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR7200714
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 03/05/2016
Appelation du site : Zones humides de l'arrière dune des pays de Born et de Buch
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 57% |
Forêts mixtes | 31% |
Forêts caducifoliées | 6% |
Dunes, Plages de sables, Machair | 1% |
Prairies et broussailles (en général) | 0% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 0% |
Forêts de résineux | 0% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 0% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 0% |
Marais salants, Prés salés, Steppes salées | 0% |
Ce site concerne la chaîne des grands lacs du nord des Landes et sud Gironde et leurs principaux affluents à savoir : la Gourgue, le Nasseys et la Pave, le Canteloup, l’Escource et le courant de Mimizan. Cette chaîne de lacs (lacs de Cazaux-Sanguinet de 5 400 ha , de Parentis-Biscarrosse 3 400 ha, du petit étang de Biscarrosse de 70 ha et de l’étang d’Aureilhan de 320 ha) forme un ensemble en « chapelet » interconnectés. L’étang de Cazaux-Sanguinet constitue une zone de partage des eaux entre le nord et le sud. C’est ensuite la forêt, mixte et feuillue, qui domine le reste du paysage. Ce système est installé sur des sols essentiellement composés de sable très pauvre en argiles et limons. Ce sont des sols très filtrants, sensibles aux actions du vent et de l’eau. Principalement constitués de quartz, c’est aussi un sol chimiquement pauvre. L’accumulation de ces matériaux a créé ce que l’on appelle l’alios, roche ferrique plus ou moins durcie. Ce sol est également doté d’une nappe phréatique superficielle affleurante. La topographie d’ensemble est très plane et avec peu de relief proéminent. Seules les dunes littorales situées à l'ouest du site font exception en s’élevant parfois jusqu’à plus de 50 m. La morphologie des étangs d’arrière dune s’établit selon un axe amont-aval ou est-ouest. L’implantation des dunes a créé une forte pente au pied des dunes paraboliques. Les rives ouest des étangs possèdent alors une pente plus forte. Côté est, les affluents charrient des sédiments et les déposent au niveau du lac rendant la pente bien plus douce. Ces caractéristiques impliquent donc une installation graduelle des milieux dite « en ceinture ». Sur la rive est de chaque étang cet enchaînement est nettement visible, la durée d’immersion des rives jouant un rôle important. Plus loin dans les terres et notamment auprès des cours d'eau et affluents, c'est l'épaisseur de la couche et la proximité avec la nappe des sables qui permet l'expression de tel ou tel habitat.
Les enjeux écologiques du site portent principalement sur les végétations aquatiques lacustres et leur complexe rivulaire tourbeux et ouvert (landes humides, marais, tremblants et tourbières). Concernant les espèces, il a de grandes responsabilités vis-à-vis du Vison d’Europe, de l’Isoète de Bory, petite fougère aquatique qu'on ne retrouve que sur les deux grands lacs, de la Grande noctule, de la Leucorrhine à gros thorax et du Faux cresson de Thore. D’autres enjeux forts de préservation existent pour des espèces non protégées par la directive Habitats. C'est le cas des pelouses à Littorella uniflora et des groupements à Lobelia dortmana. D'autres espèces encore sont à prendre en compte dans ce site, même si elles n'ont pas de statut de protection spécifique au niveau national mais sont protégées en Aquitaine, elles peuvent être déterminantes pour la définition de ZNIEFF. D'autres espèces n'ont aucun statut de protection mais leur spécificité sur le site et leur lien avec des habitats particuliers leur donne une importance non négligeable (cas du Trèfle d'eau - Menyanthes trifoliata).
Les profondes modifications intervenues dans les dernières décennies sur les lacs et les étangs du site continuent de faire sentir leurs effets : érosion, ensablement, accumulation de matière organique, prolifération de plantes invasives. Il conviendra à l’avenir d’être particulièrement vigilant sur la gestion de l’eau (et notamment des niveaux d’eau) et sur les activités pratiquées sur les milieux pour stopper la dégradation des milieux.