Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR7200716
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 28/01/2016
Appelation du site : Zones humides de l'Étang de Léon
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 48% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 24% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 10% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 10% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 3% |
Forêts de résineux | 3% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 1% |
Agriculture (en général) | 0% |
Le site Natura 2000 des Zones humides de l’étang de Léon s’étend sur 1 594 hectares. Il est situé dans le massif forestier gascon, caractérisé par son sol sableux et sa forêt de pins maritimes. Ce site est boisé à plus de 50 %. Il est relié directement à l’océan dont il est séparé par une zone de dunes. Il est alimenté par plusieurs cours d’eau, le principal étant le Ruisseau de la Palue.
Les grandes unités écologiques du territoire s’organisent autour d’une succession de milieux imbriqués et interdépendants : les dunes, les étangs littoraux et leurs marais et marécages associés, les forêts-galeries réparties tout au long du réseau hydrographique qui aliment les étangs. 22% de la surface du site sont recouverts par des milieux lacustres fortement intéressants. Une importante diversité en zones humides est présente sur ce site : milieux aquatiques, forestiers, tourbeux... permettant l’expression d’écosystèmes variés, typiques et pour la plupart menacés à l’échelle nationale et européenne. Les étangs littoraux qui conservent une connexion directe avec l’océan au travers des courants sont ceinturés par des marais périphériques. Plusieurs faciès de végétation s’y entremêlent : groupements amphibies des rivages, boisements hygrophiles, tourbières, ou même des marais flottants lorsque la végétation s’étend sur les surfaces en eau libre. Des forêts caducifoliés et de résineux couvrent des surfaces importantes. Les forêts galeries, forêt qui viennent former une voûte naturelle au-dessus des cours d’eau, représentent de vrais corridors biologiques. Plus ou moins encaissés, ces boisement sont composés par deux essences dominantes, l’Aulne dans les stations les plus longuement engorgées, et le Chêne pédonculé, occupant le fond des vallées comme les pentes. Peu exploitées et d’accès limité, les forêts galeries se sont aujourd’hui bien développées pour former de véritables refuges de biodiversité. Plusieurs espèces animales rares trouvent donc un biotope favorable dans ces différents habitats. C’est le cas de la Cistude d’Europe, du Vison d’Europe, de la Cordulie à corps fin… Les zones humides du Marensin et notamment les milieux en arrière dune accueillent une avifaune riche tant en halte migratoire que pour la nidification. Au printemps, le Blongios nain, un petit héron d’une trentaine de centimètres de haut, revient d’Afrique pour nicher dans les marais bordant les étangs. Le très fort déclin constaté en Europe et sa rareté en France en font une des espèces prioritaires du site. Enfin, ces zones humides procurent au territoire son identité paysagère et socioculturelle. Les étangs accueillent les activités traditionnelles comme la chasse ou la pêche, et également les loisirs de plein air et sont le lieu de développement d’activités touristiques.
Les étangs côtiers du Marensin se caractérisent par un état avancé d’eutrophisation, généralement stable ou en voie de dégradation. Les problématiques des espèces végétales invasives et du comblement sont arrivés à un stade préoccupant. L’évolution des pratiques agricoles marquent également le territoire : compartimentation des usages (distinctions nettes entre zones agricoles et zones naturelles), artificialisation des zones agricoles (labour annuel, apports d’intrants chimiques, colonisation des bandes enherbées par des espèces rudérales, réduction des éléments linéaires ou surfacique structurant le paysage). Les impacts sont limités par la protection réglementaire d'une partie du site, mais des opérations de gestion sont nécessaires.