Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR7200720
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 29/01/2016
Appelation du site : Barthes de l'Adour
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 35% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 26% |
Cultures céréalières extensives (incluant les cultures en rotation avec une jachère régulière) | 17% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 12% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 4% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 2% |
Autres terres arables | 2% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 2% |
Le site concerne les plaines alluviales situées de part et d’autre de l’Adour sur les 80 kms reliant Pontonx-sur-Adour à Tarnos. La plaine alluviale de son affluent, le Luy, est également comprise dans le site jusqu’à Sort en Chalosse. Ces zones inondables sont localement appelées « barthes ». D’une superficie totale de 12 000 hectares, la délimitation du site correspond au territoire couvert par la crue centenaire de 1952 sur les 40 communes concernées. Cette zone humide maillée de fossés et canaux présente des milieux naturels riches et variés allant des prairies pâturées ou fauchées aux grandes chênaies de l’Adour. Cette mosaïque de milieux abrite une faune et une flore remarquables typiques des zones humides. Les barthes subissent des inondations régulières lors des crues du fleuve. La physionomie des barthes se caractérise par la présence de terres exhaussées dites "barthes hautes" près de l'Adour et de terres en cuvette au pied du coteau dites "barthes basses". Ces dernières sont les plus humides. Elles sont régulièrement inondées par : les eaux de ruissellement des coteaux, les remontées de la nappe alluviale, le débordement des canaux, le débordement de l'Adour ou du Luy. Les variations des niveaux d’eau liées au phénomène de marées sont ressenties jusqu'à la confluence du Luy. Pour mieux les exploiter, les barthes ont été largement aménagées par l’homme dès le XVIIème siècle (digues, canaux hydrauliques, ouvrages frontaux au fleuve à marées et de gestion des niveaux d'eau en interne...).
Le fonctionnement complexe des Barthes de l’Adour a permis le développement d’habitats naturels très diversifiés. La moitié du site est occupée par des boisements naturels -aulnaies marécageuses-, semi-naturels -chênaies de l’Adour d’intérêt communautaire- ou plantés par l’homme -peupleraies-. Les boisements accueillent de nombreuses espèces de chauves-souris arboricoles et d’insectes xylophages. Un quart du site est recouvert par des prairies utilisées selon leur régime d’inondation : les prairies longuement inondées en hiver sont pâturées et les moins humides sont fauchées. Le papillon Cuivré des marais se reproduit dans certaines prairies sur les oseilles sauvages. Un cinquième du site est occupé par des cultures de maïs retrouvées principalement dans le bas Adour maritime. Les autres milieux naturels sont aquatiques et rivulaires : eau libre, herbiers aquatiques, mégaphorbiaies… Ils abritent une diversité remarquable d’espèces végétales et animales : Fluteau nageant, Agrion de mercure, Cistude d’Europe, Loutre, poissons migrateurs… Des habitations sont présentes en barthe haute dans le bas Adour maritime. Au total, 16 habitats naturels des Barthes de l’Adour sont des habitats d’intérêt communautaire. 4 d’entre eux sont d’intérêt communautaire et prioritaire. Les autres habitats jouent un rôle majeur dans la mosaïque de milieux et sont pour la plupart des habitats d’espèces d’intérêt communautaire ; citons par exemple les aulnaies marécageuses qui abritent le très rare Vison d’Europe.
Les Barthes sont menacées par les modifications du contexte hydraulique et hydro dynamique, et celles des pratiques agricoles et forestières ainsi que par l'expansion des espèces invasives ( Jussie, Ecrevisse de