Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR7200751
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 01/08/2017
Appelation du site : Montagnes du Pic des Escaliers
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 44% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 21% |
Pelouses sèches, Steppes | 18% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 12% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 1% |
Autres terres arables | 0% |
Pelouses alpine et sub-alpine | 0% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 0% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 0% |
Agriculture (en général) | 0% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 0% |
Les montagnes du Pic des Escaliers sont très nettement délimitées par plusieurs cours d’eau périphériques : Le Gave de Larrau au Sud, le Saison, le Laurhibar au Nord/Nord-Ouest et l’Apoura au Nord/Nord-Est. Les montagnes du Pic des Escaliers se présentent comme un massif géologiquement complexe au carrefour du massif des Arbailles, de la forêt d’Iraty, des montagnes de la Haute Soule et du Barétous. Elles comprennent donc les caractéristiques géologiques et paysagères de l’ensemble de ces massifs, à l’exception de celles des étages supraforestiers (étages subalpin et alpin) des montagnes de Haute Soule. Les formations géologiques dominantes sont les Poudingues, les Flyschs schisto-gréseux, les schistes et les marnes noires. Les habitats forestiers et les systèmes agropastoraux (pelouses et landes) se partagent à peu près à part égale le territoire occupant respectivement 48,2% et 39,2% des milieux cartographiés. Ces deux grandes formations constituent donc les principaux éléments du paysage. Au sein de ces dernières on observe une grande variété d’habitats, notamment d’habitats d’intérêt communautaire formant souvent des mosaïques complexes. Plusieurs habitats rares sur le massif méritent une attention particulière : les végétations de tourbières hautes actives, les prairies humides et bas-marais acidiphiles, les prairies de fauche …
Les montagnes du Pic des Escaliers comptent 31 habitats naturels d’intérêt communautaire regroupés en 15 habitats génériques recouvrant 6030,8 ha soit 65,1 % du territoire cartographié. 7 habitats élémentaires sont prioritaires : les pelouses acidiphiles thermo-atlantiques (3), les forêts de ravins (3), les végétations de tourbières hautes actives (1) et les pelouses rupicoles calcaires ou basophiles (1). Les montagnes du Pic des Escaliers présentent une flore très diversifiée marquée par une nette influence atlantique et montagnarde. Cependant, les versants exposés au Sud Sud-Est et Est abritent une flore thermophile remarquable. Les zones humides sises sur le massif d’Iraty rassemblent le plus grand nombre d’espèces patrimoniales dont de nombreuses sphaignes. Le site compte au moins 28 espèces végétales patrimoniales. 18 espèces sont en annexe V de la directive « habitats ». 12 sont protégées au niveau régional et national. 3 espèces sont inscrites sur les listes ou les livres rouges d’espèces menacées en France. Les montagnes du Pic des Escaliers abritent au moins 25 espèces animales inscrites dans la directive « habitats » (annexes II, IV et V) dont 10 sont inscrites en annexe II. Parmi ces dernières une espèce est considérée comme prioritaire : la Rosalie des Alpes. Le site compte également 5 espèces de chauves-souris en annexe II et IV de la directive « habitats ». Les montagnes du Pic des Escaliers jouent un rôle important pour la reproduction et la conservation des populations de ces espèces malgré la faible disponibilité en gîtes souterrains. En dehors des habitats de chasse que représentent la grande variété de milieux naturels, la disponibilité en gîtes artificiels (granges …) est favorable aux espèces.
Le degré de conservation des habitats d’intérêt communautaire est globalement moyen. Cependant, plusieurs habitats restent dans un bon état de conservation : habitats rocheux, hêtraies acidiphiles et forêts de ravins. Les altérations peuvent être liées à une gestion passée comme la sylviculture intensive telle qu’elle fut pratiquée dans la première moitié du 20ème siècle. Cela peut également être le résultat d’une gestion et d’une évolution plus contemporaines des pratiques et des activités agropastorales : une augmentation des pressions de pâturage sur certains secteurs, généralement les plus accessibles et les plus productifs, et à l’inverse une déprise sur d’autres plus difficiles d’accès et souvent déjà en cours d’embroussaillement. Dans le premier cas, on assiste à une évolution régressive des habitats comme par exemple l’appauvrissement en espèces caractéristiques des communautés végétales de pelouses ou de prairies. Dans le second on observe une évolution progressive qui conduit au boisement naturel des surfaces agropastorales (pelouses et landes). L’écobuage est encore régulièrement pratiqué sur les montagnes du Pic des Escaliers dans le but d’entretenir les systèmes agropastoraux en déprise. Cette activité traditionnelle peut néanmoins altérer des habitats d’intérêt communautaire (pelouse calcicole par exemple) si elle est pratiquée trop régulièrement, de façon intensive et non contrôlée.