Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR7200775
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 01/08/2017
Appelation du site : Domaine d'Abbadia et corniche basque
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Mer, Bras de Mer | 76% |
Galets, Falaises maritimes, Ilots | 7% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 4% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 4% |
Forêts (en général) | 3% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 2% |
Pelouses sèches, Steppes | 0% |
Dunes, Plages de sables, Machair | 0% |
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 0% |
Autres terres arables | 0% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 0% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 0% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 0% |
Forêts caducifoliées | 0% |
Sur l’aire d’étude du site, 54 habitats ont été mis en évidence dont 32 d’entre eux correspondent à des habitats naturels, les 22 autres sont qualifiés d’habitats artificiels (considérés comme le résultat de l’activité anthropique). Parmi les 32 habitats naturels recensés, 20 sont d’intérêt communautaire dont 3 sont des habitats d’intérêt prioritaire. Dans ces milieux soumis à de fortes contraintes, comme le front littoral, le positionnement des habitats suit une logique répondant à plusieurs facteurs combinés (substrat, climat, vents, embruns, salinité, etc.). Ce sont ces conditions très particulières qui ont permis l’établissement d’habitats spécifiques, endémiques des falaises basques, et c’est là l’intérêt majeur du site Natura 2000 «Domaine d’Abbadia et Corniche basque».
Elément de la Côte Basque rocheuse. Le dernier site français où la lande littorale est bien représentée. Présence de nombreuses espèces rares.Partie terrestre: Le domaine d’Abbadia renferme un grand nombre d’habitats naturels d’intérêt communautaire (dont habitats endémiques), et sur de grandes étendues, c’est notamment le cas des prairies de fauches résultant d’un choix de gestion du domaine. Il renferme également des boisements et fourrés endémiques de la côte rocheuse basque. L’alternance de milieux prairiaux et milieux boisés justifient l’attrait du site notamment pour le déplacement et la recherche de proies des chiroptères. De plus, les cavités et bunkers présents sur site offrent refuge aux individus, malgré la surfréquentation de certains durant la période estivale. Les boisements/bosquets de feuillus ou encore les arbres remarquables du Domaine constituent des milieux de prédilection pour la réalisation du cycle biologique de coléoptères d’intérêt communautaire tel que le Lucane cerf volant. La Corniche basque est constituée de grandes étendues de landes littorales endémiques et d’intérêt communautaire (voire prioritaire). De plus, la configuration spécifique des falaises dans ce secteur ont permis l’établissement d’un habitat d’intérêt communautaire endémique : les communautés à Marguerite à feuilles charnues et Immortelle. Les milieux ouverts dominants au sein du périmètre Natura 2000 constituent également des territoires de chasse privilégiés pour les chiroptères, de même que les blockhaus présents le long de la côte ou encore les cavités du Fort de Socoa.
Moyenne sur les propriétés du CELRL et du Conseil Général 64, mais forte pression touristique sur le haut de falaise. Partie terrestre: Si l’érosion de la falaise constitue un phénomène naturel, il est important de noter que la forte fréquentation touristique de ce site, très prisé pour son intérêt paysager notable, engendre une accélération de ce phénomène d’érosion. En effet, la multiplicité des cheminements en bordure de falaise contribue non seulement au piétinement d’habitats sensibles, mais aussi et surtout à la fragilisation progressive du substrat, le rendant plus sensible aux contraintes fortes qui s’exercent déjà, et accentuant de ce fait le phénomène d’érosion. De plus, le recul progressif du trait de côte, lié au phénomène d’érosion, sous-entend que les habitats constituant la succession de séries de végétations des falaises se reconstituent progressivement. Or dans certains secteurs, où l’urbanisation se trouve relativement proche du trait de côte, ce rétablissement s’avère limité voire impossible. C’est notamment le cas au niveau de la corniche basque, où la route de la corniche marque une barrière. La problématique de l’érosion des falaises a également une certaine influence sur la pérennisation d’habitats favorables au gîte de chiroptères cavernicoles. La question des espèces dites invasives est également une problématique prépondérante au niveau du site. En effet, un grand nombre d’espèces exogènes dites invasives a été recensé sur le site. Le développement progressif de ces espèces tend à homogénéiser et simplifier les milieux pour les rendre quasi-monospécifiques et supplanter ainsi petit à petit les habitats naturels « originel », parfois endémiques et rares. Ce processus a déjà atteint son paroxysme en certains secteurs où les formations de Pittosporum ou de Baccharis, ne marquent plus simplement un état dégradé des habitats de falaises, mais forment de nouveaux habitats à part entière. C’est particulièrement le cas du Pittosporum, qui forme de grandes étendues monospécifiques. partie marine: L'ensemble des habitats de récifs de l'estran sont vulnérables à la fréquentation motivée par la découverte de l'estran plus que la pêche à pied. Les rejets urbains peuvent également représenter une menace pour la conservation des habitats de récifs. Moyenne sur les propriétés du CELRL et du Conseil Général 64, mais forte pression touristique sur le haut de falaise.