Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR7300898
Compilation : 31/01/1996
Mise à jour : 30/04/2005
Appelation du site : Vallée de la Dordogne quercynoise
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 39% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 18% |
Agriculture (en général) | 8% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 8% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 6% |
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 5% |
Pelouses sèches, Steppes | 5% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 2% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 2% |
Prairies ameliorées | 1% |
Autres terres arables | 1% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 0% |
Forêts sempervirentes non résineuses | 0% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 0% |
Grande vallée à fort méandrement encaissée dans des sédiments calcaires jurassiques. Couverture boisée importante en versant, dominée par la chênaie pubescente subméditerranéenne. Développement linéaire des falaises important : ~ 25 km. Zone de lit (lit mineur et milieux encore préservés d lit majeur)
La situation géographique, la géologie et la climatologie du site lui confèrent une très grande variété de milieux, très diversifiés selon les étages : milieux aquatiques (avec des frayères piscicoles à grands migrateurs européens), alluviaux, agro-pastoraux, rupestres et cavernicoles. A chaque étage correspond une flore et une faune particulière. La rivière Dordogne abrite plusieurs espèces d'intérêt communautaire (Saumon Atlantique, Lamproie marine, Grande Alose, Toxostome, Odonates) ainsi que des boisements alluviaux, des prairies humides et des pelouses sèches alluviales. Sur les versants, on dénombre plusieurs habitats naturels d'intérêt communautaire liés aux falaises, éboulis et pentes. La périphérie du site comprend une zone de plateaux calcaires présentant une mosaïque de milieux naturels (pelouses sèches, landes, points d'eau...) qui hébergent à leur tour une flore et une faune endémique à ces types de milieux. Enfin, parmi la faune souterraine, 8 espèces de chauves-souris relevant de la directive habitat ont été inventoriées. L'intérêt patrimonial du site réside essentiellement dans cette grande diversité de milieux remarquables. Les inventaires réalisés dans le cadre du DOCOB ont ainsi révélé la présence de 20 habitats naturels et de 26 espèces animales et végétales d'intérêt communautaire, dont 25 à l’intérieur du périmètre étendu (l’espèce Barbastella barbastellus ayant été qualifiée hors site étendu).
La vulnérabilité de la rivière Dordogne dépend essentiellement des facteurs susceptibles d'impacter la qualité hydromorphologique du cours d'eau (régime hydrologique perturbé par la production hydroélectrique de la haute Dordogne, équilibre hydro sédimentaire perturbé par le piégeage des sédiments dans les retenues de barrages situées en amont du site et capacité de divagation de la rivière contrainte par des enrochements) mais aussi du maintien d'une bonne qualité physico-chimique (pollutions, maintien d'un espace tampon et de liberté par rapport aux activités riveraines). La bonne conservation des habitats et des espèces liées à la rivière dépend de leur prise en compte dans la gestion des pratiques et activités. La vulnérabilité des milieux ouverts de la zone de causses calcaires est directement liée à la déprise agricole qui conduit à la fermeture des milieux. Le maintien des pratiques agropastorales extensives est essentiel à la préservation de ces milieux et des espèces patrimoniales qui y sont associées. Les habitats rocheux et les grottes restent relativement peu vulnérables. La fréquentation humaine actuelle est limitée et les pratiques sont encadrées. Il convient néanmoins d'éviter toute sur-fréquentation et de poursuivre les actions de sensibilisation à la fragilité de ces milieux.