Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Décembre 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR7300923
Compilation : 31/01/1996
Mise à jour : 30/06/2012
Appelation du site : Moun Né de Cauterets, pic de Cabaliros
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 37% |
Pelouses alpine et sub-alpine | 32% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 19% |
Forêts mixtes | 10% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 1% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 1% |
Prairies ameliorées | 0% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 0% |
Le site s'étend essentiellement sur des terrains du paléozoïque. Schématiquement, la partie médianne jusqu'au nord du site correspond à l'aire anticlinale de Pierrefitte, qui est couverte de shistes noires du Silurien et de quartzophyllades de l'Ordovicien. Au sud, on trouve des terrains du Dévonien (pélites, grès et calcaires) ainsi que des schistes du Carbonifère.
Végétation caractéristique de la haute montagne pyrénéenne sur calcaire et substrats siliceux. Espèces végétales endémiques, subendémiques, à aire disjointe ou en limite d'aire : 100 taxons. Zone potentielle de réintroduction du bouquetin ibérique.
Les inventaires n'ont pas mis en évidence de dégradation ni de menaces notoires sur la majeure partie des habitats naturels, si ce n'est la dynamique naturelle de la végétation qui tend à modifier les milieux du fait du changement et de la diminution des pratiques pastorales sur le site. La fermeture des milieux ouverts par la colonisation des ligneux, la densification des landes peut être un facteur de baisse de diversité pour les habitats naturels, la faune et la flore qui y sont associés. Les conséquences sur la faune, par exemple pour les chiroptères, se traduisent par une régression des milieux et des ressources disponibles pour l'alimentation. Par ailleurs, la baisse des surfaces disponibles du fait de la fermeture des pelouses diminue l'attractivité des pâturages pour le bétail et peut mettre en péril l'équilibre fragile entre le pâturage et le maintien de l'intégrité des pelouses : les bêtes se cantonnent dans les secteurs de meilleure valeur pastorale, où paradoxalement la pression augmente, pouvant conduire à terme au surpâturage localisé, tandis que la déprise est sensible sur le reste de l'estive. C'est également ce qui peut occasionner des dégradations sur les zones humides, plus fragiles, et parfois imbriquées en mosaïques au sein des pelouses et des landes. Après avoir évalué l'état global des habitats et des populations d'espèces et l'enjeu de conservation en découlant, l'opérateur a estimé leur vulnérabilité et donc l'urgence des mesures à prendre vis à vis des menaces éventuelles. La hiérarchisation des enjeux écologiques a permis ensuite de définir les priorités d'actions à mettre en oeuvre.