Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR7401122
Compilation : 31/12/1995
Mise à jour : 15/03/2017
Appelation du site : Ruisseaux de la région de Neuvic
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 45% |
Forêts caducifoliées | 30% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 11% |
Agriculture (en général) | 8% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 4% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 2% |
Ces trois ruisseaux pépinières de Austropotamobius pallipes sont étudiés par le CPIE de Neuvic, le CEMAGREF et la MEP 19. L'extension fait évoluer le site de 100% en linéaire des cours d'eau, vers une diversité de classes d'habitats telle que susvisée, inhérente à la prise en compte du bassin versant d'un des trois ruisseaux pour les raisons évoquées dans les rubriques à suivre.
Le site Natura 2000 « Ruisseaux de la région de Neuvic » comprend 3 ruisseaux pépinières de l’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), suivis par la MEP Corrèze (19) avec pilotage de la Communauté de Communes des Gorges de la Haute-Dordogne. Au moment de la proposition du site, en 1998, les Écrevisses à pattes blanches étaient présentes sur les 3 cours d’eau. Aujourd’hui : l’espèce a – à priori – disparu d’un des trois ruisseaux (le Vent-Haut) sur lequel les dernières prospections ne mettent pas en évidence sa présence, remplacée par une espèce invasive, l’Écrevisse du Pacifique (Pacifastacus leniusculus), elle semble en régression sur le Pont-Aubert où elle connaît des variations d’effectifs et de localisation hors du site Natura 2000, elle ne se maintient plus dans des proportions assurément viables que sur le ruisseau de Chaumeil où l’Écrevisse du Pacifique n’a pas été détectée jusque-là (bien que présente sur la Luzège depuis plusieurs années, rivière réceptrice de ce ruisseau). Ainsi, le constat d’une limite amont de présence de la population située sur l’écotone forêt/prairie du bassin, en raison de dégradations morphologiques sur le secteur prairial, indique que des mesures de gestion sur ce secteur pourraient permettre d’étendre la colonisation de l’espèce. La taille modeste du bassin versant du ruisseau de Chaumeil facilitera une mise en place rapide des mesures de gestion avec les propriétaires présents, et pourrait aboutir à des résultats convaincants. En corrélation avec l’avis très favorable à ce projet d’extension, émis par le MNHN le 16 novembre 2011 (document joint au dossier papier), cette mise en place de mesures de gestion de l’Écrevisse à pattes blanches apparaît aujourd’hui prioritaire sur ce site, aux fins d’y maintenir l’espèce. Pour compléter les données concernant la présence d’Écrevisses à pattes blanches, le conservatoire botanique du Massif Central a déposé en juin 2010 les résultats d’une étude d’inventaire, de caractérisation et de cartographie des habitats d’intérêt communautaire présents sur cette zone (document joint au dossier sur CD). Cette étude a mis en évidence la présence de 4 habitats d’intérêts communautaire, dont un d’intérêt prioritaire. Ces habitats couvrent 21,3 % du site. Des groupements végétaux peu fréquents et des espèces floristiques rares dans ce secteur du Limousin ont également été repérés. La proposition d’extension du site est donc pleinement justifiée par la nécessité de mettre en place des actions de sauvegarde des dernières populations viables d’écrevisses à pattes blanches (un déclin très net étant constaté en Limousin), mais aussi par la présence avérée d’habitats d’intérêt communautaire. Par ailleurs, la demande de suppression du site FR7401142 « Ruisseau de Moissannes » en région Limousin (département de la Haute-Vienne) justifie une compensation. Cette suppression a été proposée en raison de la disparition de l’Écrevisse à pattes blanches, espèce pour laquelle ce site était spécifiquement désigné. Une telle compensation est potentiellement réalisable sur le ruisseau de Chaumeil (ou Roussille).
Compte tenu de la configuration du site, Austropotamobius pallipes est très sensible aux menaces d’origine anthropique telles que les perturbations du milieu par les pollutions mécaniques, chimiques et thermiques, les modifications du tracé des berges, mais aussi l’occupation du bassin versant du point de vue de la sylviculture dont l’activité peut être très impactante. Si le risque de vandalisme a été considéré dans la définition de l’extension, la menace biologique de colonisation par une espèce allochtone (Pacifastacus leniusculus) est permanente. La définition du site, désigné essentiellement pour Austropotamobius pallipes, s’est limitée à l’origine au linéaire des cours d’eau. Ce point a réduit essentiellement les mesures de gestion à des opérations scientifiques d’analyses de milieu et de suivis de présence. Les écueils de vulnérabilité de Austropotamobius pallipes, pourront se voir limités sur le bassin versant du ruisseau de Chaumeil, par la prise de mesures de gestion pertinentes et aisément applicables.