Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR8201637
Compilation : 31/12/1995
Mise à jour : 28/08/2017
Appelation du site : Marais de Lavours
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 63% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 25% |
Forêts caducifoliées | 10% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 2% |
Du point de vue phytogéographique, il s'agit d'un bas-marais alcalin représentatif du rebord occidental des Alpes et de l'avant-pays alpin.
Le marais de Lavours a longtemps été exploité pour sa tourbe et son argile. L'élevage a été cependant l'activité essentielle du marais depuis le Moyen-Age. A partir de la révolution, ce droit de pâture codifié par les communes interdisait l'accès du marais au bétail d'avril à août, afin de permettre la fauche des prairies. Suite à l'apparition de divers gradients, liés à la durée des crues et à la nature du sol (tourbeux au centre, argileux à l'est et à l'ouest), il existe dans ce marais de nombreux biotopes. Bien que devant toujours être considéré comme partie intégrante de la plaine alluviale du Rhône et de sa dynamique fluviale, le marais de Lavours n'est plus inondé directement par le Rhône comme il l'était jusqu'au XIXème siècle. Les endiguements fluviaux ont diminué la durée et la fréquence des périodes de submersion et modifié les oscillations de la nappe phréatique. Cependant, le maintien d'un niveau de nappe élevé avait pérennisé les communautés palustres. La mise en service des centrales hydroélectriques ainsi que les travaux de draînage agricole ont induit l'enfoncement de la nappe phréatique. Depuis les années 70, plus du tiers du marais a disparu au profit des cultures intensives de maïs et des boisements monospécifîques de peupliers. Les secteurs restés en marais subissent les conséquences couplées des modifications hydrologiques et de l'abandon des pratiques traditionnelles de pâture extensive et de fauche : ils s'assèchent progressivement et sont colonisés par les aulnes et les saules.
- Tendance à la banalisation de la flore des habitats herbacés du marais * par envahissement des ligneux suite à l'abandon des pratiques traditionnelles de fauche et pâturage ; * par abaissement du niveau de la nappe lié à la présence de nombreux fossés drainants et aux divers aménagements sur le Rhône. - Les surfaces des habitats humides tendent à régresser face à l'extension de la populiculture et de la monoculture de maïs.