Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR8201641
Compilation : 31/12/1995
Mise à jour : 14/03/2016
Appelation du site : Milieux remarquables du Bas Bugey
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Pelouses sèches, Steppes | 41% |
Prairies et broussailles (en général) | 28% |
Forêts (en général) | 17% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 6% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 4% |
Agriculture (en général) | 3% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 1% |
Le massif du Bas-Bugey (ou « Bugey blanc ») est un massif calcaire, qui s’élève rapidement par paliers jusqu’à plus de 1200 mètres d’altitude. Il se présente comme une étroite masse de hautes terres, faite de blocs basculés entre les failles. En dépit de la proximité de la vallée du Rhône et de l’agglomération lyonnaise, ce massif reste faiblement peuplé ; il conserve des paysages globalement très bien préservés.
Le massif du Bas-Bugey présente un relief accusé qui contribue à de forts contrastes de climat, de pluviométrie et de végétation. Son altitude oscille de 250 m dans la plaine du Rhône à 1219 m au point culminant du massif, le Mollard de Don. La végétation s'échelonne de la série xérophile (c’est-à-dire adaptée aux situations sèches) du Chêne pubescent jusqu'à celle de la hêtraie-sapinière montagnarde. La forêt domine globalement le paysage. Sur les versants les plus chauds dominant la vallée du Rhône, des espèces méditerranéennes (Aspérule de Turin , Pistachier térébinthe, Fougère capillaire, Grande Cigale…) parviennent à s’insinuer. Les habitats agro-pastoraux (pelouses sèches et prairies de fauche) constituent une part importante du site. L’agriculture de montagne participe à la préservation de ces habitats. L’intérêt souvent exceptionnel des lacs, marais et tourbières dissimulés dans le massif, notamment vers le sud, mérite d’être particulièrement signalé. D'autre part, les falaises qui bordent le massif de tous côtés constituent souvent de bons sites de nidification de rapaces. Enfin, le secteur présente un karst de type jurassien. Un réseau très dense de cavités souterraines abrite des populations exceptionnelles de chauves-souris qui trouvent également des gîtes dans le bâti. Ce site présente donc un fort intérêt pour les chauves-souris, certaines espèces étant en limite de leur aire de répartition (Rhinolophe euryale). Les Marais à Cladium mariscus sont bien représentés. On note enfin la présence d’habitats de tourbières hautes actives (habitat 7110*) en contexte géologique calcaire et de cours d’eau à Ecrevisses à pieds blancs.
Vulnérabilité : La déprise du pastoralisme sur les alpages risque d'être à l'origine de l'envahissement des pelouses par les ligneux.