Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR8201670
Compilation : 31/12/1995
Mise à jour : 15/04/2021
Appelation du site : Massif du Tanargue, sources de l’Ardèche et de la Borne
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 54% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 22% |
Forêts de résineux | 9% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 7% |
Pelouses sèches, Steppes | 2% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 1% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 1% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 0% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 0% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 0% |
Le site natura 2000 « Massif du Tanargue, sources de l’Ardèche et de la Borne » est emblématique du territoire des Monts d’Ardèche. Il est représentatif de la zone de moyenne montagne des contreforts orientaux du Massif central. Il comporte une très grande diversité écologique, reflet des diverses influences climatiques. Il correspond à un fort gradient altitudinal (de 490m à près de 1540m d’altitude). Il est composé par une géologie variée qui correspond à des terrains métamorphiques composés de schistes et de terrains magmatiques plutoniques composés de granites.Il est un véritable château d’eau, proche de la ligne de partage des eaux entre l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. Il héberge une variété considérable d’habitats naturels depuis les étages supraméditerranéens jusqu’au subalpin. Il présente des habitats forestiers intéressants. Soumis à de faibles pressions anthropiques, il est empreint d’une forte naturalité. Les enjeux de conservation portent sur le maintien des habitats et espèces associées de milieux ouverts, semi-ouverts et forestiers. Bien qu’il ne soit désigné au titre de natura 2000 qu’au regard de la Directive européenne « Habitats, Faune, Flore », la présence d’espèces listées à l’annexe I de la Directive européenne « Oiseaux » (rapaces notamment) représente également un enjeu de taille. De nombreuses zones humides sont identifiées au sein du site. Elles concernent essentiellement les cours d’eau et les milieux humides associés ainsi que des zones humides d’altitude comme des tourbières et marais. La plupart des cours d’eau du site sont concernés par des frayères Une partie du site revêt un statut de protection réglementaire. Il s’agit notamment de la réserve biologique mixte (RBi/RBd) du Grand Tanargue ainsi que de la Réserve biologique intégrale (RBi) des sources de l’Ardèche. Les forêts publiques soumises au régime forestier représentent plus de 6 200 ha sur le site Plusieurs îlots de sénescence, totalisant une surface de 20,40 ha, ont été définis par l’ONF sur les forêts domaniales du site. La synthèse de données de la LPO a mis en évidence un faible nombre de données au vu de la surface étudiée, ce qui est expliqué par une faible pression d’observations sur ce site. De ce fait l’intérêt du site est sans doute fortement sous-estimé. Pour les bryophytes la connaissance est très partielle. Même en ce qui concerne les 3 espèces présentes de la Directives Habitats dont les données sont considérée comme insuffisantes. L’Arabette oubliée (Murbeckiella omissa) est une espèce récemment décrite, endémique du PNR des Monts d’Ardèche et classée « Vulnérable » au niveau national. Elle serait à recherchée dans le périmètre du site Natura 2000. Le développement des activités de pleine nature (VTT, canyoning, trail, activités nordiques, courses d’orientations,...), en forte expansion, demande une veille spécifique et un suivi précis. Ce territoire connaît une fréquentation croissante pour les activités de pleine nature, qu’elles soient traditionnelles ou nouvelles. Ces activités peuvent avoir des impacts potentiellement négatifs pour les habitats naturels et les espèces, et demandent de ce fait, une attention particulière.
Le site comporte plus d’une vingtaine habitats génériques qui relèvent de la Directive Habitats-Faune-Flore. Ceux-ci présentent une forte originalité floristique, en raison des influences climatiques, géologiques voire historiques. La très grande variété de formations (forêts, landes, prairies et pelouses, milieux rocheux, zones humides, …) est composée d’habitats qui se déclinent en fonction d’affinités supra-méditerranéennes à subalpines. Certains constituent parfois des habitats exclusifs du sud du Massif Central. Certaines ripisylves, landes ou prairies bien que ne relevant pas de la Directive Habitats sont des végétations rares, voire méconnues, également d’un grand intérêt patrimonial. C’est notamment le cas des landes humides (landes montagnardes mésophygrophile à Sélin des Pyrénées et Myrtille), des frênaies-chênaies sub-atlantiques à primevère (frênaies supraméditerranéenne à Sauge glutineuse et Consoude tubéreuse) mais aussi des pâturages à Cynosurus-Centaurea (prairie pâturée collinéenne à Scorsonère humble et Sérapias langue). De nombreuses espèces animales, patrimoniales sont présentes et attestent de la grande qualité biologique des habitats. Ces espèces relèvent de groupes aussi diversifiés que les oiseaux, les poissons, les mammifères et les insectes. Une attention particulière est à porter sur la Rosalie des Alpes et le cuivré des marais. De même, la présence de plus de trente espèces d’oiseaux protégés, dont des rapaces est à souligner.
Difficulté du maintien des pratiques agricoles (pâturage) dans les zones ouvertes. Qualité de l'eau et gestion raisonnée de cours d'eau actuellement non-aménagés. Maintien des pratiques sylvicoles respectueuses . Développement de loisirs, compétitions à des périodes inappropriées par rapport aux enjeux habitats naturels-faune-flore.