Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR8201673
Compilation : 31/12/1995
Mise à jour : 01/09/2017
Appelation du site : Massif du Coiron - partie Saint-Martin-sur-Lavezon
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 67% |
Pelouses sèches, Steppes | 22% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 8% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 3% |
Le massif du Coiron en Ardèche forme un vaste secteur écologique distinct du Bas-Vivarais. Il s'agit d'une superposition d'un plateau basaltique sur des marnes avec un important linéaire de falaises. Ce site est couvert principalement par la chênaie pubescente (62%) avec en mosaïque des pelouses sèches et leur faciès d'embroussaillement.
Le site est constitué de terrains sur basalte avec notamment une falaise autour de laquelle on trouve de belles pelouses basiphiles climaciques. De nombreuses espèces de chauves-souris nichent dans les anfractuosités de cette falaise. Les peuplements forestiers du pied de falaise sont inexploités depuis une période assez longue. Malgré sa petite taille, ce site présente un intérêt paysager et biologique certain. L'originalité de ce site réside surtout dans le fait qu'il se situe sur une zone complexe du point de vue géologique (basalte et marne) et à la confluence climatique des influences méditerranéennes et continentales. Ainsi de nombreuses espèces figurant à l'annexe II de la directive 92/43/CEE "Habitats" (Chiroptères et coléoptères notamment) se reproduisent et vivent dans des habitats non visés par la directive, comme la chênaie par exemple (qui représente 62 % des habitats du site). Cette richesse traduit la qualité des milieux forestiers présents : peuplements âgés, arbres morts, etc. Aussi des mesures de gestion devront également être mises en oeuvre dans ces habitats d'espèces tels que la Chênaie ou la Frênaie.
La presque totalité du site (environ 90%) fait l'objet d'une gestion pastorale extensive (ovins et bovins) tout à fait favorable à la conservation des habitats naturels et des habitats d'espèces d'intérêt communautaire. Cependant certains problèmes ont été mis en évidence lors des réunions de travail et des entretiens individuels avec les agriculteurs présents sur le site. En effet de nombreuses surfaces se caractérisent par des contraintes naturelles fortes (pente importante, éboulis, difficulté d'accès, manque de points d'eau, etc.). C'est pour l'ensemble de ces raisons que ces zones représentent peu d'intérêt pour les agriculteurs, qui les considèrent plutôt comme des parcelles de "décharge". Par conséquent ces parcelles non accessibles pour une intervention mécanique sont en déprise et généralement sous-pâturées par les animaux. Ainsi 30 à 50% du site est en situation de déprise agricole. Or la conservation des habitats naturels et des espèces d'intérêt communautaire est conditionnée par le maintien du pastoralisme sur le site et notamment sur pelouses, landes et forêts (entretien du sous-bois). Il s'avére donc indispensable de mettre en place les actions de gestion suivantes: - la réalisation d'équipements structurants afin de favoriser le maintien du pastoralisme sur le site : création ou amélioration des accès, création ou aménagement des points d'eau, redécoupage des parcs de contention par la pose de clôtures pour permettre une pression de patûrage plus forte pour une meilleure maîtrise de l'embroussaillement. - la mise en place de cahiers des charges adaptés à la gestion des habitats et aux besoins des agriculteurs, visant le maintien des milieux ouverts (ou entretien du sous-bois en habitat forestier) ou leur réouverture par réduction de l'embroussaillement. Les surfaces boisées du site sont surtout constituées de forêts de ravin non exploitées ou de peuplements qui ne présentent pas d'intérêt sylvicole.