Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Décembre 2023.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR8201692
Compilation : 31/12/1995
Mise à jour : 22/04/2015
Appelation du site : Monts du matin, combe Laval et val Sainte-Marie
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 67% |
Pelouses sèches, Steppes | 14% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 6% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 6% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 3% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 2% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 1% |
Pelouses alpine et sub-alpine | 1% |
Forêts de résineux | 0% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 0% |
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 0% |
Ce site du département de la Drôme fait partie du massif du Vercors. Il est constitué de 3 entités séparées géographiquement, toutes marquées par une végétation caractéristique des étages collinéens à montagnards. De l’ouest à l’est, on rencontre les monts du matin, le val Sainte-Marie, puis la combe Laval. Les monts du matin constituent le rebord ouest du plateau du Vercors. Le val Sainte-Marie est un cirque, urgonien et hauterivien essentiellement, érodé et escarpé, couvert par une hêtraie subnaturelle, entrecoupée de milieux rocheux. Il constitue la quatrième série d’intérêt biologique particulier de la forêt domaniale de Lente. On y trouve une mosaïque de milieux d’intérêt biologique et une très grande richesse tant du point de vue floristique que faunistique. La zone proposée est la partie de la forêt domaniale faisant l'objet d'un classement en réserve biologique domaniale. Combe Laval est une boutonnière urgonienne allongée traversée par le Cholet, rivière à caractère torrentiel. La plus grande partie de cette entité est un site classé pour sa qualité paysagère et géologique.
Le site est constitué de 3 entités géographiques : les monts du matin, le val Sainte-Marie et la combe Laval, toutes trois situées dans le département de la Drôme en région Rhône-Alpes, dans le massif du Vercors. La zone des monts du matin est très diversifiée du fait de son étagement : d’abord la chênaie pubescente à buis, puis les forêts de pente et de ravin, enfin les pelouses xérophiles à mésophiles et quelques prairies de fauche. Les pelouses des monts du matin sont renommées pour leur richesse en orchidées. Plusieurs espèces végétales montagnardes y sont en limite occidentale de leur aire de répartition. La Buxbaumie verte, mousse d’intérêt communautaire, est présente. C’est le territoire de chasse d’une très grosse colonie de Murins à oreilles échancrées (1000 à 2000 femelles) située à proximité. Le val Sainte-Marie recouvre une mosaïque de milieux d’un grand intérêt biologique ; on y trouve 2 milieux prioritaires (avec plusieurs faciès) et 3 milieux d’intérêt communautaire, ainsi que plusieurs plantes très rares pour la région dont un taxon rarissime d’affinité subatlantique (Dryopteris affinis ssp. pseudo-disjuncta). La forêt y est proche d’un peuplement climacique et favorable à la Rosalie des Alpes. Mis en réserve de chasse et de faune sauvage, il héberge une population importante de chamois. Les falaises de Combe Laval comportent de nombreuses grottes et anfractuosités favorables aux espèces ripicoles, les chauves-souris en particulier. Le Cholet, qui traverse le site, est classé en réservoir biologique dans le SDAGE Rhône Méditerranée. Des sources pétrifiantes sont aussi présentes dans ce secteur, qui est couvert de hêtraies-sapinières et de forêts de pente et de ravins à érables et tilleuls.
Vulnérabilité : Les principales menaces concernent les populations de chiroptères : dérangement (escalade, spéléologie), pollution lumineuse ou sonore, utilisation de pesticides. Le piétinement humain ou par les troupeaux peut avoir un impact sur certaines pelouses. Enfin, le recul de l’élevage peut entraîner la fermeture des milieux. A l’inverse, l’extension constatée de l’agriculture biologique et le classement RBI du val Sainte-Marie contribuent à favoriser l’expression de la biodiversité.