Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR8201702
Compilation : 31/12/1995
Mise à jour : 15/06/2017
Appelation du site : Plateau de Beauregard
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts de résineux | 46% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 23% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 10% |
Pelouses alpine et sub-alpine | 9% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 6% |
Forêts caducifoliées | 5% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 1% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 0% |
Le plateau de Beauregard est un plateau gréseux au relief doux. Les habitats, dominés par les forêts, les landes et les pelouses, sont dans l'ensemble très humides, avec notamment des pessières sur sphaignes et différents types de tourbières (tourbières acides, tourbières de pente, toubières basses et tourbières alcalines).
Ce site a été identifié depuis longtemps comme un site à forte valeur écologique. Inscrit à l'inventaire ZNIEFF, le Plateau de Beauregard a intégré le réseau Natura 2000 dès 1998, au titre de la directive Habitats et pour une surface de 87 ha, essentiellement du fait de la présence de six types d'habitats : bois tourbeux d'épicéas à sphaignes, tourbières à scirpes, tourbières basses, landes à rhododendrons ferrugineux, pessières à airelles et tourbières alcalines. Ce site correspondait aux périmètres de deux arrêtés préfectoraux de protection de biotope : celui du plateau des Follières (de 74 ha, créé en 1986) et celui de la tourbière de la Colombière ou tourbière de Beauregard (de 7 ha, créé également en 1986). Ces deux arrêtés se situent de part et d'autre du plateau de Beauregard,. A l'issue de l'élaboration du document d'objectifs, il est apparu nécessaire d'élargir ce site Natura 2000 de 87 ha à l'ensemble du plateau de Beauregard (soit près de 415 ha), compte tenu des habitats et des habitats d'espèces présents en périphérie de la zone Natura 2000 existante, des connexions entre ces milieux et des activités socio-économiques influençant tout le plateau. Avec 12 habitats d'intérêt communautaire dont 3 prioritaires, 3 espèces d'intérêt communautaire (deux insectes : Azuré de la Sanguisorbe et Damier de la Succise et une mousse : l'Hypne brillante), 9 espèces végétales ayant un statut de protection (nationale ou régionale), le site offre une remarquable richesse écologique. D'autres espèces d'intérêt patrimonial (Chiroptères, amphibiens, reptiles...) feront ultérieurement l'objet de prospections complémentaires avec des résultats sans doute probants compte tenu des milieux présents. Parmi les espèces végétales protégées, on peut citer : le Trichophore des Alpes, les Droseras à feuilles rondes et à feuilles intermédiaires, les Laiches à utricules velues, pauciflores et des bourbiers. Deux autres espèces auparavant protégées mais retirées de la liste aujourd'hui ont également été identifiées : la Pyrole à feuilles rondes et la Primevère farineuse. Le plateau est une entité géographique et paysagère unique dans le secteur, avec un relief relativement doux permettant des activités agricoles, sylvicoles et touristiques importantes. L'équilibre entre ces pratiques semble être trouvé, mais des points d'amélioration permettraient de garantir, voire améliorer, le bon état de conservation des habitats et des espèces.
Sur le plateau de Beauregard, les enjeux sont multiples, à la fois économiques, écologiques et touristiques. La présence de l'homme sur ce massif constitue une nécessité pour le maintien de la mosaïque des habitats d'intérêt communautaire. Mais, si les pratiques s'intensifiaient, l'équilibre entre ces enjeux s'en trouverait rompu. En effet : * la fréquentation touristique (d'été ou d'hiver) peut perturber la tranquillité ou la qualité des espèces; * des aménagements touristiques mal conçus pourraient avoir un impact irréversible sur le site ; * certaines pratiques agricoles ou forestières peuvent également s'avérer dangereuses pour le maintien de la qualité d'habitats ou d'espèces d'intérêt communautaire (drainages, pollutions organiques, pistes forestières...). Il convient donc de rester vigilant et d'aborder ces points régulièrement lors des Comités de pilotage (COPIL).