"Habitats, fauna, flora" directive site
Reference database: Juillet 2024
Annual update of the list SCI - publication in the OJ EU : 02/02/2024 (from the database: 02/02/2024).
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Site code : FR8201729
Compilation : 31/12/1995
Updated : 17/11/2022
Site name : Marais du Val d'Ainan
Designation dates :
Habitat classes | Cover |
---|---|
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 30% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 30% |
Forêts caducifoliées | 30% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 5% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 5% |
Ce site constitue un des complexes marécageux les plus riches du département de l’Isère par la juxtaposition de milieux humides liés à la dynamique de la rivière Ainan, la variété des sols tourbeux et argileux et la diversité des types d’exploitation traditionnels. Les gisements de tourbe présentent un intérêt paléoécologique unique par la sédimentation de plus de 12 000 années de grains de pollen et la présence d’une strate correspondant à l’éruption de l’Eifel (volcan allemand) datant de 12 000 ans.
Le site constitue un des complexes marécageux les plus riches du département de l'Isère. Le marais se caractérise par deux grands ensembles : 1. Les milieux humides sur tourbe, remarquables par leur dimension et représentant un patrimoine de premier plan à la dimension régionale, voire nationale. 2. le système aquatique de l'Ainan qui constitue, avec son réseau de fossés, un patrimoine naturel, halieutique et de ressources en eau remarquable. La flore et la faune du site lui confèrent un intérêt écologique exceptionnel. Les prairies tourbeuses abritent plusieurs orchidées rarissimes comme le Liparis de Loisel (d'intérêt communautaire) ou la Spiranthe d'été (protégée au niveau national), ainsi qu'une libellule, l'Agrion de Mercure. Les biotopes aquatiques courants et stagnants accueillent une faune remarquable d'amphibiens comme le Triton crêté ou le Sonneur à ventre jaune (non contacté récemment) et de poissons : Lamproie de Planer et Chabot, espèces d'intérêt communautaire indicatrices d'une bonne qualité des eaux. Les forêts alluviales d'aulnes et frênes ainsi que la Renoncule grande douve (protégée) contribuent aussi à la valeur patrimoniale de cette zone humide. Par sa présence et les pratiques mises en place, l'agriculture participe au maintien de la biodiversité. Les prairies permanentes entretenues par fauche et/ou pâture permettent la conservation des prairies maigres de fauche, habitat reconnu d'intérêt communautaire, et favorisent la présence d'une espèce de papillon paléarctique d'intérêt communautaire : le Cuivré des marais. Sur ce site ont été inventoriés 9 habitats d'intérêt communautaire, dont 2 prioritaires : Forêts alluviales à aulnaies-frênaies (91EO*), prairie à Molinie sur argile calcaire (6410), prairies maigres de fauche de basse altitude (6510), Marais calcaires à Marisque et Carex de Daval (7210*), tourbières basses alcalines (7230), chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies sub-atlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli (9160), rivières des étages planitaires à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion (3260), pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (6210), mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnards à alpin (6430) De plus a été notée la présence de 19 espèces d'intérêt communautaire : - 2 espèces d'amphibiens (le Triton crêté et le Sonneur à ventre jaune), - 2 espèces de poissons (la Lamproie de Planer et le Chabot), - 6 espèces de chauves-souris (le Petit murin, le Grand murin, le petit rhinolophe, le frand rhinolophe, la barbastelle et le murin de Bechstein), - 1 espèce de papillon (le Cuivré des marais), - 1 espèce de libellules (Agrion de Mercure), - 1 crustacé (l'écrevisse à pattes blanches), - 2 espèces de mollusque (Vertigo angustior et Vertigo moulinsiana) - 1 plante : le Liparis de Loisel. Le Sonneur à ventre jaune et l'écrevisse à pattes blanches doivent être considérés comme des espèces " potentielles ", car leur présence sur le site n'a pas été confirmée récemment.
Vulnérabilité : Fragilité du site lié au maintien de la qualité des eaux de l'ensemble de la zone concernée par des pratiques agricoles. Mais le coeur patrimonial du site est sous maîtrise foncière du Conseil départemental de l'Isère qui opère une gestion en régie depuis 2016 après plusieurs années sous gestion par le conservatoire d'espaces naturels de l'Isère.