Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR8201791
Compilation : 31/12/1995
Mise à jour : 15/06/2017
Appelation du site : Gîte à chauves-souris des mines de Vallossières
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts de résineux | 95% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 5% |
Les mines de Vallossières à Claveisolles (Rhône) ont été exploitées autrefois pour leur gisement en barytine (sulfate de baryum). En surface, on trouve des plantations de résineux (Sapin Douglas).
Les mines de Vallossières, ancienne exploitation de carrières souterraines, se situent dans la partie nord-ouest du département du Rhône, dans les monts du Beaujolais sur la commune de Claveisolles. Les entrées sont situées de part et d'autre de la route départementale D88. Désormais abandonné (depuis environ 50 ans), ce complexe de galeries, comportant plusieurs entrées, abrite régulièrement en hiver 11 espèces de chauves-souris, dont six sont d'intérêt communautaire. Ces mammifères utilisent ce site pour hiberner pendant la saison froide, mais aussi comme gîte nocturne en toute saison et plus particulièrement en période de transit. Les mines de Vallossières se caractérisent par un nombre important d'espèces avec des effectifs remarquables pour certaines d'entre elles. C'est le plus important site d'hibernation du Rhône. Les effectifs indiqués au paragraphe 3.2.c sont issus d'une synthèse des comptages de décembre et de février effectuées pendant 10 ans (entre 1996 et 2006). Ils ne concernent qu'un pourcentage de la population hibernant réellement sur le site, qui reste largement inaccessible dans les voûtes élevées de certains secteurs. On constate une augmentation des effectifs depuis février 2001 pour le Petit Rhinolophe (1303), depuis décembre 2005 pour le Grand Rhinolophe (1304), depuis février 2003 pour le Murin de Bechstein (1323). Le Vespertilion à oreilles échancrées (1321) est présent de manière exceptionnelle, et les effectifs "visibles" de Barbastelle (1308) ne dépassent pas en général 3 individus même si en période automnale, plusieurs dizaines fréquentent le site. Les effectifs des Murins de grande taille concernent plus probablement le Grand Murin (1324). Si les deux espèces Petit Murin (1307) et Grand Murin (1324) sont impossibles à différencier en hivernage, les données acoustiques et issues de capture aux filets dont permis d'identifier du Grand Murin et non du Petit Murin. Une seule donnée valide de ce dernier étant disponible sur le département, nous pouvons considérer que le Petit Murin est absent du site. De plus, il faut souligner la présence en nombre non négligeable pour le département du Rhône des Oreillards et des petits Myotis comme le Murin de Natterer. Le Murin de Daubenton est noté sur le site depuis février 1999. Les effectifs moyens sont de 5,3 individus en décembre et 3,2 en février, avec des " pics " de 11 individus en décembre 1999 et 9 individus en décembre 2004. Les effectifs du Murin de Natterer sont en moyenne de 8,66 individus en décembre sur la période 1996-2006, et de 9,36 en février, mais on constate une tendance très nette à la baisse (moitié moins d'individus) entre les périodes 1996-2000 et 2001-2006. Ainsi en février, la moyenne qui était de 13,4 est désormais de 6. Le Murin à moustaches est présent en général en petit effectif : entre 1 et 5 individus, mais en février 2003, il y a eu un " pic " de 12 individus. En ce qui concerne les Oreillards, deux espèces ont été notées : Plecotus auritus (O. gris) et austriacus (O. roux). Ce taxon se caractérise par de grands écarts d'effectifs d'une année à l'autre : de 0 à 18 individus. Enfin, des prospections acoustiques et des captures aux filets à l'entrée des galeries ont mis en évidence la fréquentation du réseaux souterrain de nouvelles espèces : Eptesicus serotinus, Nyctalus noctula, Nyctalus leisleri, Pipistrellus pipistrellus. Des individus de Myotis aclathoe et Pipistrellus kuhli ont par ailleurs été contacté en activité de chasse sur les parcelles. Ceci porte à 17 le nombre d'espèce de chiroptère fréquentant le site. En plus des chiroptères, il faut signaler la richesse de la faune troglobie de ce site : oligochètes benthiques, Niphargus sp., Asellus sp., arachnides , etc .
- En période hivernale, les chauves-souris sont sensibles au dérangement. Les activités de spéléologie pourraient être sources de dérangement, mais à l'heure actuelle sont en fait très favorables au maintien du site dans un bon état de conservation, car les spéléologues sont associés au suivi scientifique des chiroptères, ainsi qu'à l'entretien du site, à sa sécurisation… Par contre d'autres activités humaines, comme les prospections des minéralogistes à la recherche de roches et de cristaux de barytine, peuvent être cause de dérangement pendant la période de présence des chiroptères (en hiver). - En surface, les éboulements ou des glissements de terrain, les pluies fortes avec ruissellement et les activités forestières autour des entrées (coupe, extraction de bois, passage de tracteurs au-dessus de galeries proches de la surface…) peuvent être à l'origine d'obstruction des entrées. - En sous-sol, les mouvements de la roche et le passage de l'eau dans les puits à la suite d'orage peuvent être sources d'écroulement de voûte ou de remplissage par des matériaux charriés. Depuis une trentaine d'années, l'obstruction de puits et de galeries a été constatée.