FR8210016 - Marais de Lavours

Site de la directive "Oiseaux"

Base de référence : Juillet 2024.

Identification du site

Type : A (ZPS)

Code du site : FR8210016

Compilation : 30/09/1986

Mise à jour : 31/05/2005

Appelation du site : Marais de Lavours

Dates de désignation / classement :

  • ZPS : Premier arrêté : 30/09/1986
  • ZPS : Dernier arrêté : 12/07/2018
Texte de référence
Arrêté de création du 12 juillet 2018 portant décision du site Natura 2000 Marais de Lavours (zone de protection spéciale)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 5,75972 (E 5º45'34'')
  • Latitude : 45,83722 (N 45º50'13'')
Superficie : 423 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 226 m.
  • Max : 240 m.
  • Moyenne : 233 m.
Régions biogéographiques :
Continentale : 100%

REGION : AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
DEPARTEMENT : Ain (100%)
COMMUNES : Béon, Ceyzérieu, Culoz, Flaxieu, Pollieu.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 63%
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées 25%
Forêts caducifoliées 10%
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 2%

Autres caractéristiques du site

Du point de vue phytogéographique, il s'agit d'un bas marais alcalin représentatif du rebord occidental des Alpes et de l'avant pays alpin.

Qualité et importance

Bien que devant toujours être considéré comme partie intégrante de la plaine alluviale du Rhône et de sa dynamique fluviale, le marais de Lavours n'est plus inondé directement par le Rhône comme il l'était jusqu'au XIXè siècle. Les endiguements fluviaux ont diminué la durée et la fréquence des périodes de submersion et modifié les oscillations de la nappe phréatique. Cependant le maintien d'un niveau de nappe élevé avait pérennisé les communautés palustres.
La mise en service des centrales hydroélectriques ainsi que les travaux de drainage agricole ont induit l'enfoncement de la nappe phréatique. Depuis les années 70, plus du tiers du marais a disparu au profit des cultures intensives de maïs et des boisements monospécifiques de peupliers.

Les secteurs restés en marais subissent les conséquences couplées des modifications hydrologiques et de l'abandon des pratiques traditionnelles de pâture extensive et de fauche : ils s'assèchent progressivement et sont colonisés par les aulnes et les saules.

Cependant, du fait de l'existence de divers gradients, liés à la durée des crues et à la nature du sol (tourbeux au centre, argileux à l'est et à l'ouest), il existe dans ce marais de nombreux biotopes, dont certains sont favorables aux oiseaux.

Parmi les 122 espèces d'oiseaux présentes dans le marais de Lavours et les 52 espèces qui nichent dans la réserve naturelle, les plus remarquables sont celles qui vivent dans les milieux ouverts tels que les prairies inondables ou les roselières.
Cependant, certaines espèces ont vu leurs effectifs chuter de manière dramatique suite à l'évolution des milieux prairiaux (Râle des genêts, Courlis cendré). Des efforts de restauration de prairies sont entrepris depuis plusieurs années et devraient porter leurs fruits, y compris pour d'autres espèces, comme la Bécassine des marais, qui semble nicher dans les prairies à Carex elata. 
Le marais de Lavours est l'un des rares sites rhônalpins, où se reproduit la Gorgebleue à miroir (10 à 15 couples).
Les roseaux permettent la nidification de plusieurs passereaux paludicoles très intéressants (Rousserolle turdoïde, Locustelle luscinioïde, Locustelle tachetée, Bouscarle de Cetti, ...) et accueillent le Butor étoilé en hivernage.
Le marais sert également de lieu de nourrissage pour des espèces comme le Faucon hobereau, les Ardéidés ...

Vulnérabilité

- Tendance à la banalisation des habitats du marais
  * par envahissement des ligneux suite à l'abandon des pratiques traditionnelles de fauche et de pâturage
  * par abaissement du niveau de la nappe lié à la présence de nombreux fossés de drainage et aux divers aménagements sur le Rhône.
- Les surfaces des habitats humides tendent à régresser face à l'extension de la populiculture et de la monoculture de maïs.