Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR8212027
Compilation : 31/08/2008
Mise à jour : 26/09/2017
Appelation du site : Plateau de Loëx
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts de résineux | 73% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 15% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 7% |
Forêts caducifoliées | 2% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 2% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 1% |
Plateau calcaire situé à l'étage montagnard supérieur (altitude moyenne de 1350 m), avec dépôt d'alluvions glaciaires argileux qui ont formé des bas-marais alcalins. Les précipitations fortes ont fait évoluer certaines zones vers des tourbières bombées. La partie forestière est dominée par l'épicéa (pessière-sapinière ou pessière subalpine suivant l'altitude). Le plateau de Loëx représente en outre un aquifère karstique d'un grand intérêt pour les besoins en eau actuels ou futurs.
Ce site revêt une importance particulière pour les rapaces nocturnes, les Pics, et les Tétraonidés. Les forêts résineuses abritent notamment la Chevêchette d'Europe et la Chouette de Tengmalm. La présence de ces rapaces nocturnes est étroitement liée à celle de pics, dont le Pic noir (présent également sur le site), puisqu'ils nichent dans les cavités de vieux arbres, anciens trous de ces derniers. Il faut souligner la présence encore plus remarquable du Pic tridactyle. En France, cet oiseau d'origine nordique est en effet uniquement localisé à quelques massifs de Haute-Savoie et du Haut-Jura ; cette relique de l'époque glaciaire (présente essentiellement au Canada ou en Sibérie) y atteint la limite occidentale de son aire de répartition en Europe. Le site est également favorable pour deux espèces de Tétraonidés (Tétras lyre et Gélinotte des bois), l'alternance de prairies, pré-bois et forêts résineuses se révélant propice à leur maintien. Cependant la population de Tétras lyre a subi une baisse marquée ces dernières années sur le plateau de Loëx. Les biotopes les plus favorables de reproduction potentielle de cette espèce se situent au nord du plateau. La Gélinotte des bois semble présente sur l'ensemble du plateau, particulièrement sur les hauts de versant et dans les secteurs Bois du Ban/Joux d'Amont. On ne dispose cependant d'aucun comptage précis pour cette espèce. Outre les espèces d'intérêt communautaire, on note la présence d'une espèce protégée au niveau national : le Cassenoix moucheté. Enfin, il faut rappeler qu'un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) a été mis en place dès 1994, essentiellement au profit de la dernière population de Grand Tétras subsistant dans les Alpes françaises. Cette population semble malheureusement avoir disparu depuis.
La vulnérabilité principale réside dans la forte fréquentation du site été comme hiver (balades en raquettes). La baisse locale des effectifs de Tétras lyre semble imputable aux collisions avec les câbles, mais aussi à diverses sources de dérangement parmi lesquelles la divagation des chiens sur le plateau, qui perturbe l'espèce en période d'hivernage et cause des dommages aux couvées. En fonction du type de gestion forestière pratiquée et des dates de réalisation des travaux, l'impact peut être positif (ouverture de milieux par exemple), comme négatif (dérangement lors des travaux, suppression d'arbres à cavités..). De même pour l'activité " chasse ", l'impact est négatif (dérangement...) ou neutre en fonction des pratiques (dates...). Sur l'initiative des chasseurs, Tétras Lyre et Gélinotte ne sont plus chassés sur le plateau.