Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR8212028
Compilation : 30/11/2011
Mise à jour : 15/03/2016
Appelation du site : Massif de la Lauzière
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 30% |
Forêts de résineux | 24% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 20% |
Pelouses alpine et sub-alpine | 15% |
Forêts caducifoliées | 9% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 2% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 0% |
La chaîne cristalline de la Lauzière est située entre les vallées alpines de la Tarentaise et de la Maurienne. Étirée selon un axe Nord-Est/Sud-Ouest sur plus d’une vingtaine de kilomètres, elle s’étend sur huit communes dont 5 sont localisées en Maurienne : Argentine, Epierre, La Chapelle, Montsapey et Montgellafrey ; et 3 en Tarentaise : Bonneval Tarentaise, La Léchère et Rognaix. L’intérêt scientifique (habitats, faune, flore, géologie) du massif de la Lauzière a été reconnu dès 1992 par le Conseil National de Protection de la Nature qui a validé l’opportunité de la création d’une réserve naturelle. Ce projet de création n’a pas été mené à son terme.
Localisé dans le département de la Savoie, le site Natura 2000 FR8202003 "Massif de la Lauzière" se situe à cheval sur les vallées de la Basse-Maurienne et de la Basse-Tarentaise. La chaîne de la Lauzière constitue un bastion naturel de grande superficie d’un seul tenant. S’étageant de 400 mètres à 2830 mètres d’altitude, elle présente une grande diversité de milieux naturels (forêts, groupements arbustifs, landes, pelouses, habitats rocheux....) et abrite une faune et une flore variées. Les forêts de pentes, d'éboulis et de ravins à érables et tilleuls et les prairies de fauche de montagne sont bien développées dans le massif. La présence d'une tourbière haute active et de stations à Chardon bleu renforce la valeur patrimoniale du secteur. La chaîne de la Lauzière revêt un caractère sauvage et est considérée comme le « jardin secret des savoyards ». Ce site est déjà désigné comme site d’importance communautaire (SIC) au titre de la directive "Habitats, Faune, Flore". Dans le cadre de l’élaboration du document d’objectifs du SIC, un inventaire des oiseaux nicheurs a été réalisé. Après quelques visites préliminaires en juin 2008, l’essentiel des prospections ont été faites en mai et juin 2009 par la méthode des EFP (échantillonnage fréquentiel progressif), protocole (BLONDEL, 1975) simple, standardisé, reproductible, permettant de cerner les principales caractéristiques des peuplements d’oiseaux nicheurs. Cet inventaire a montré la présence de 76 espèces dont : - 11 espèces d’intérêt communautaire (espèces de l’annexe 1 de la directive n°79/409 du 2 avril 1979, concernant la conservation des oiseaux sauvages, appelée « directive Oiseaux ») : Chevêchette d'Europe, Chouette de Tengmalm, Gélinotte des bois, Perdrix bartavelle, Tétras lyre, Lagopède alpin, Aigle royal, Faucon pèlerin, Circaète Jean-le-blanc, Pie-grièche écorcheur et Pic noir ; - 4 espèces d’intérêt national, inscrites sur la liste rouge des espèces menacées en France dans la catégorie « vulnérable » : Pouillot siffleur, Tarier des prés, Linotte mélodieuse, Bouvreuil pivoine ; - 5 espèces d’intérêt régional, inscrites sur la liste rouge des espèces menacées en Rhône-Alpes : Hirondelle rustique, Bruant jaune, Monticole de roche, Rousserolle verderolle, Alouette des champs. Le Tétras lyre, espèce d’intérêt communautaire, présente des populations importantes et représentatives des Alpes françaises. Cette espèce emblématique du massif de la Lauzière constitue un enjeu majeur du site. La reproduction du Circaète Jean-le-Blanc sur le site n’a pas encore été confirmée ; par contre ce rapace migrateur, qui dépend des milieux boisés pour sa nidification, utilise les milieux ouverts comme territoire de chasse pour son alimentation basée essentiellement sur les reptiles.
Vulnérabilité : Côté Maurienne, le massif est difficile d’accès du fait de la pente et de la dénivellation. Il est peu perturbé par les activités humaines, essentiellement représentées par l’agriculture (pastoralisme, fauche) et les activités de loisirs (chasse, pêche, randonnée pédestre et randonnée à ski). L’extension des stations de ski alentour constitue une menace potentielle pour le massif. Le Tétras lyre est menacé par la fermeture du milieu par embroussaillement.