Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR8302034
Compilation : 15/06/2015
Mise à jour : 11/03/2019
Appelation du site : Vallées de l'Allanche et du Haut Alagnon
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 58% |
Pelouses sèches, Steppes | 16% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 9% |
Forêts caducifoliées | 8% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 6% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 1% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 1% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 1% |
Le site correspond à environ 230 Km de cours d’eau formant un chevelu important situés dans un sous bassin versant de l’Alagnon jusqu'à Massiac qui comptabilise une superficie de 429 km² avec un réseau hydrographique de 327,755 km au total, lui-même constitué de 83 cours d’eau. L'Alagnon est le cours d'eau principal, il est en partie classé en première catégorie piscicole (salmonidés dominant) comme tous ses affluents. Au niveau géologique, le bassin versant du site est localisé sur des formations volcaniques localement recouvertes par des roches superficielles quaternaires. L’érosion glaciaire a contribué à l’élargissement de la vallée et à l’apport de matériaux morainiques jusqu’aux environs de Neussargues-Moissac. Dans la partie intermédiaire et aval, les formations géologiques les plus représentées sont d’âge primaire (gneiss, schistes). Le bassin versant du site est caractérisé par une altitude moyenne de 1078 m, allant de 549 et 1841 m. Au niveau climatique, côté Ouest, les influences océaniques sont prépondérantes avec une pluviosité étagée selon l’altitude alors que le côté Est du bassin versant est caractérisé par des précipitations plus faibles. La présence de 2 espèces animales de l’annexe 2 de la Directive habitats (Loutre et Ecrevisse à pattes blanches) a justifié la désignation du site, intérêt écologique qui se renforce par la présence de 3 poissons : le Chabot, la Lamproie de planer, le Saumon, eux-mêmes figurant sur la liste de l’annexe 2. Le site présente aussi 12 habitats (ou « sous-habitats ») naturels ou semi-naturels dominants dont 4 d'intérêt communautaires dont deux habitats forestiers d'intérêt prioritaire. Le site présente un intérêt d’autant plus important que les forêts de Frênes et d’Aulnes s’étendent à priori sur une part non négligeable des habitats naturels présents sur le site inventorié. Les superficies des habitats naturels restant à préciser. Le maintien et les améliorations de la qualité du milieu qui les abritent sont primordiaux, qu’il s’agisse de la physico chimie des eaux ou de l’intégrité physique du cours d’eau (berges, substrats…). Les perturbations éventuelles sur les espèces, sont de nature variée et concernent l’ensemble des activités : rejets domestiques diffus, assainissement insuffisant, instabilité de berges, dégradation de ripisylves, modifications de substrats, rejets de laiteries, drainage des zones humides, piétinement du bétail, épandage de lisiers… Des menaces plus spécifiques à chacune des espèces sont également identifiées : problème de collision pour La loutre, concurrence avec l’écrevisse invasive pour l’Ecrevisse à pattes blanches.
Pour les 2 espèces qui ont été déterminantes pour la désignation du site, La loutre et l’Ecrevisse à pattes blanches, mais aussi pour les 3 poissons inscrits à l’annexe 2 de la Directive Habitats, le maintien et les améliorations de la qualité du milieu qui les abrite sont primordiaux, qu’il s’agisse de la physico chimie des eaux ou de l’intégrité physique du cours d’eau (berges, substrats…). Pour rappel, l'importance du site est connectée à l'enjeu régional de préservation de ces deux espèces patrimoniales dans les cours d'eau d'Auvergne, et à la responsabilité forte de notre région pour leur état de conservation.