Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR9101355
Compilation : 31/01/1996
Mise à jour : 28/11/2019
Appelation du site : Montagne de la Margeride
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 23% |
Forêts caducifoliées | 18% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 12% |
Forêts de résineux | 12% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 11% |
Pelouses alpine et sub-alpine | 9% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 7% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 2% |
Prairies ameliorées | 2% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 1% |
Autres terres arables | 1% |
Forêts mixtes | 1% |
Cultures céréalières extensives (incluant les cultures en rotation avec une jachère régulière) | 1% |
La Margeride est une longue échine granitique à cheval sur l'ex Languedoc-Roussillon et l'Auvergne, au climat montagnard. C’est un massif peu peuplé et à l’écart des grands pôles touristiques. Les secteurs de plus basses altitudes, également généralement à proximité des quelques zones habitées, concentrent les milieux agricoles (cultures, prairies améliorées, prairies de fauche et de pâture). Les fonds de vallons regorgent de milieux humides et associés aux cours d’eau. La majorité du territoire se partage entre forêts naturelles (hêtraies et pineraies) et forêts de résineux plantés. Cependant, sur les croupes aux sols moins profonds ou sur les parcelles anciennement défrichées, cohabitent des milieux ouverts de landes et de pelouses, maintenus pour beaucoup par l’activité pastorale. Le paysage se caractérise ainsi par un relief moutonné alternant entre forêts et vastes espaces ouverts. Ces conditions ont permis le maintien de tourbières particulièrement remarquables par leur composition floristique et qui jouent un rôle prépondérant pour la qualité des milieux aquatiques des deux bassins versants situés à l’aval du massif.
Les tourbières du site sont particulièrement remarquables et constituent un enjeu exceptionnel sur ce territoire. On y trouve notamment le Bouleau nain (relicte glaciaire) qui atteint sa limite maximale d'extension vers le sud -ouest de l'Europe, en aire disjointe par rapport à son aire de répartition générale. De nombreuses espèces rares et protégées (Saule des Lapons, Rossolis à feuilles rondes, Lycopode petit cyprès, Laîche des tourbières…) ajoutent à l'intérêt biologique des tourbières du site. L'intérêt du site de la Margeride tient aussi à l’ensemble représentatif et fonctionnel que forment ces tourbières en comparaison avec de nombreux territoires où ces milieux ne sont plus présents que de manière isolée. Ces milieux demeurent extrêmement sensibles au drainage et au surpâturage. La gestion des espaces sur le site est très partagée entre l’agriculture et la sylviculture. Le pastoralisme entretien la majorité des milieux ouverts du site (landes, pelouses, prairies et zones humides). La sylviculture s’est développée en parallèle de la déprise agricole. Son empreinte sur le site se traduit notamment par la présence d’importantes surfaces de plantations de résineux et par des forêts autochtones (notamment les hêtraies) relativement jeunes et activement gérées.
Ces milieux demeurent extrêmement sensibles au drainage et au surpâturage. L'avenir de l'agriculture et l'évolution des pratiques constituent des enjeux importants au regard de la conservation des habitats et des espèces d'intérêt communautaire.