FR9101395 - Le Gardon et ses gorges

Site de la directive "Habitats, faune, flore"

Base de référence : Décembre 2023.

Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)

Identification du site

Type : B (pSIC/SIC/ZSC)

Code du site : FR9101395

Compilation : 31/01/1996

Mise à jour : 09/10/2015

Appelation du site : Le Gardon et ses gorges

Dates de désignation / classement :

  • pSIC : première proposition : 31/12/1998
  • pSIC : dernière évolution : 30/09/2015
  • SIC : Première publication au JO UE : 19/07/2006
  • SIC : Dernière publication au JO UE : 09/12/2016
  • ZSC : premier arrêté : 13/01/2017
  • ZSC : Dernier arrêté : 13/01/2017
Texte de référence
Arrêté de création du 13 janvier 2017 portant décision du site Natura 2000 Le Gardon et ses gorges (zone spéciale de conservation)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 4,42417 (E 4�25'27'')
  • Latitude : 43,93472 (N 43�56'04'')
Superficie : 7 009 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 25 m.
  • Max : 216 m.
  • Moyenne : 0 m.
Régions biogéographiques :
Méditerranéenne : 100%

REGION : OCCITANIE
DEPARTEMENT : Gard (100%)
COMMUNES : Cabrières, Castillon-du-Gard, Collias, Dions, Lédenon, Poulx, Remoulins, Saint-Bonnet-du-Gard, Sainte-Anastasie, Sanilhac-Sagriès, Vers-Pont-du-Gard.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Forêts sempervirentes non résineuses 28%
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 28%
Forêts caducifoliées 8%
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente 8%
Pelouses sèches, Steppes 8%
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) 6%
Forêts mixtes 5%
Autres terres arables 4%
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 3%
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) 2%

Autres caractéristiques du site

Le Gardon a entaillé dans les calcaires durs de l'arrière pays nîmois, des gorges profondes avec des falaises intéressantes pour l'avifaune, les chiroptères et la végétation chasmophytique.
Bien que le niveau d'eau soit très variable au cours des saisons et que le Gardon puisse s'assecher sur une partie de son cours, il conserve un intérêt significatif pour certaines espèces de poissons. toutefois, la présence de seuils à l'aval, dont tous ne sont pas encore équpés de apsses à poissons, limite cet intérêt.
De part et d'autres des gorges, le plateau calcaire accueille les habitats et les espèces caractéristiques des zone méditerranéennes chaudes.

Qualité et importance

La diversité des caractères morphologiques de ce site explique la diversité des habitats et des espèces qu'on peut y rencontrer.
Outre les formations typiques des garrigues méditerranéennes, les ripisylves restent encore très intéressantes malgré les dégâts causés par les crues de 2002 et 2003,  avec des variantes à Arbre de Judée remarquables. Elle permettent au Castor (Castor fiber) de trouver refuge et nourriture.
Les nombreuses grottes permettent d'accueillir une bonne diversité de Chiroptères.
Dans les gorges, se trouvent des formations de Chênes verts peu perturbées avec des espèces particulièrement rares (Cyclamen des Baléares).
L'extension du site en 2006 a permis d'intégrer au périmètre plusieurs cavités naturelles de grand intérêt pour les Chiroptères, en particulier le gouffre des Espélugues à Dions, et la station de Mannia triandra découverte au pont Saint Nicolas. Elle permet également d'assurer une meilleure représentation des habitats forestiers, en particulier les boisements à Chêne vert, ainsi que des espaces agricoles périphérique qui participent pleinement à l'équilibre écologique de l'ensemble du site.

L'extension du site de 2015 permet d'intégrer une grange située sur la commune de Dions, qui constitue un site de reproduction important pour le Murin à oreilles échancrées.

Vulnérabilité

Les milieux de pelouses sont en voie de fermeture au profit des formations de garrigues. Des efforts importants sont cependant entrepris par les acteurs locaux pour limiter la fermeture des milieux, voire regagner des espaces favorables au pastoralisme.
L'impact des crues et la fréquentation humaine le long des sentiers dans les ripisylves en bordure du Gardon constituent le problème majeur pour les gîtes à Castor susceptibles alors d'être emportés ou de s'effondrer.
La disparition de la ripisylve et des formations arbustives (saulaies) sont une des causes d'un déficit alimentaire pour le Castor. Cette disparition peut avoir des causes naturelles, comme la crue catastrophique de septembre 2002 qui a eu un impact considérable sur la végétation rivulaire et par voie de conséquence sur les populations de castors qui, bien qu'ayant relativement bien resisté à la puissance des eaux, rencontrent aujourd'hui des difficultés à trouver des habitats favorables.  
La conservation en bon état du réseau de gîte actuels favorables aux chauves-souris est un enjeu fondamental pour ce site. Le dérangement des colonies de reproduction ou d'hibernation et la dégradation de leur biotope constituent les risques premiers susceptibles de porter atteinte à l'état de conservation des espèces de chiroptères sur ce site.