Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR9110080
Compilation : 30/06/1991
Mise à jour : 25/05/2018
Appelation du site : Montagne de la Clape
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 40% |
Pelouses sèches, Steppes | 20% |
Forêts de résineux | 15% |
Forêts sempervirentes non résineuses | 10% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 5% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 5% |
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 5% |
La montagne de La Clape est située entre l'agglomération de Narbonne et la mer. Elle est constituée d'un ensemble de collines calcaires séparées par des vallons parfois encaissés et bordés d'escarpements rocheux originaux qui accueillent, outre une avifaune rupestre intéressante, des cavités hébergeant des populations de chauves souris. Les vallons les plus ouverts et les marges du massif sont exploités par la vigne et produisent des crus réputés. L'extrimité sud de la Clape est considérée comme appartenant au climat méditerranéen semi-aride, cas très rare en France. La qualité et l'originalité de ce massif calcaire qui se dresse en bord de mer et au sein de la plaine du Roussillon ont conduit à le protéger au titre des sites classés.
L'intérêt majeur du site est lié aux rapaces notamment Aigle de Bonelli, Faucon crécerellette (historiquement présent en falaise dans les années 60, réapparu spontanément en 2004-2005 dans des nichoirs proches et atteignant, à l'issue de 4 ans de lâchers dans le cadre d'un LIFE, une population de 6 couples en 2009 dans le massif (plus 4-5 couples dans la ZPS voisine Basse plaine de l'Aude)), Grand-Duc, Circaète Jean-le-Blanc. La Fauvette pitchou, l'Engoulevent d'Europe, le Rollier, le Bruant ortolan, etc... nichent également dans le massif en milieux ouvert ou semi-boisé. La ZPS se situe par ailleurs sur un axe stratégique de la migration tant prénuptiale que postnuptiale, notamment pour les rapaces. On peut ainsi observer au passage entre 20 000 et 50 000 bondrées apivores (Pernis apivorus), 8 000 à 15 000 milans noirs (Milvus migrans), 150 à 300 milans royaux (Milvus milvus), 200 à 300 balbuzards pécheurs (Pandion haliaetus), 2 000 à 3 000 busards des roseaux (Circus aeroginosus), 3 500 à 4 000 éperviers d'Europe (Accipiter nisus), 2 000 à 3 000 faucons crècerelles (Falco tinunculus). D'autres espèces sont également régulièrement observées au passage en effectifs importants : les cigognes blanches (Ciconia ciconia) : 10 000 à 18 000 individus, les cigognes noires (Ciconia nigra) : 100 à 200 individus, les guêpiers d'Europe (Merops apiaster) : 10 000 à 16 000 individus.
L'abandon des pratiques pastorales induit une fermeture des milieux préjudiciable aux passereaux et aux rapaces méridionaux. A contrario, les incendies de forêt sont fréquents sur le massif qui accueille par ailleurs une importante fréquentation, en particulier en période estivale compte tenu de la proximité d'importantes stations balnéaires. Concernant l’avifaune, 3 principaux habitats d’espèces sont à considérer comme essentiels, et doivent faire l’objet de mesures de conservation particulières: - les garrigues ouvertes et les pelouses, habitat de nidification et/ou d’alimentation de l’ensemble des passereaux patrimoniaux et territoire de chasse des rapaces (Aigle de Bonelli, Faucon crécerellette, Circaète Jean-le-Blanc,…). - les falaises avec les espèces en particulier le Grand-duc d’Europe et l’Aigle de Bonelli.