Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR9110111
Compilation : 30/11/1998
Mise à jour : 05/08/2014
Appelation du site : Basses Corbières
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 30% |
Forêts sempervirentes non résineuses | 20% |
Pelouses sèches, Steppes | 20% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 10% |
Forêts caducifoliées | 6% |
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 5% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 5% |
Forêts mixtes | 3% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 1% |
Le massif des basses Corbières constitue un remarquable ensemble de collines à la limite des départements des Pyrénées Orientales et de l'Aude. Les paysages y sont caractéristiques des collines méditerranéennes avec de vastes ensembles de garrigues, plus ou moins fermés du fait de la régression du pastoralisme. Ces milieux accueillent encore une bonne diversité d'espèces d'oiseaux de milieux ouverts et de grands rapaces. Les massifs, composés pour l'essentiel de massifs calcaires, sont entaillés de vallons, parfois de gorges donnant à ce site un caractère très rupestre. Ce relief tourmenté allié à une sécheresse marquée (effet conjugué d'un fort ensoleillement, d'un vent fort et fréquent, d'une forte évapotranspiration de la végétation et du substrat karstiques) confère un aspect singulier à ce site.
Cette zone a été désignée en particulier pour la conservation des rapaces : l'Aigle de Bonelli (Aquila fasciata), l’Aigle royal (Aquila chrysaetos), le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), le Busard cendré (Circus pygargus), l’Aigle botté (Aquila pennata). La fréquentation du site par les vautours est de plus en plus régulière: Vautour percnoptère (Neophron percnopterus) – qui a tenté de se reproduire sur le site au milieu des années 2000-, Vautour fauve (Gyps fulvus) – qui niche maintenant à quelques kilomètres du site-, Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) – présent à l’année-, Vautour moine (Aegypius monachus). Les menaces générales sur ces grands rapaces sont liées à la fermeture des milieux (qui diminue l’abondance de leurs proies et leur accessibilité), aux dérangements, à la mortalité accidentelle (électrocution, tir ?, empoisonnement ?) des adultes ou des jeunes. Ce site est également très intéressant pour les passereaux des milieux ouverts comme l'Alouette lulu (Lullula arborea), le Pipit rousseline (Anthus campestris), le Bruant ortolan (Emberiza hortulana) et tout particulièrement le Cochevis de Thékla (Galerida theklae) et le Traquet oreillard (Oenanthe hispanica), pour lesquelles la population nichant sur le site constitue plus de la moitié de la population française. La ZPS Basses Corbières constitue également un bastion français pour la Fauvette pitchou (Sylvia undata), la Fauvette orphée (Sylvia hortensis), la Fauvette à lunettes (Sylvia conspicillata), l’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus) ainsi que pour les passereaux rupestres : Monticole de roche (Monticola saxatilis), Monticole bleu (Monticola solitarius) et Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax). La fermeture des milieux, due à la disparition de l’élevage sur la moitié orientale de la ZPS, entraîne une homogénéisation des milieux (augmentation des milieux arbustifs et arborés) et, par conséquent, une banalisation de la biodiversité (augmentation des espèces forestières et ubiquistes et diminution des espèces des milieux ouverts ou des milieux buissonnants bas). Outre cette menace principale, l’augmentation des dérangements (activités de pleine nature), l’artificialisation des milieux (infrastructures de production d’électricité, d’extraction de matériaux, infrastructure de transport) et la fragmentation induite sont des menaces qui ont récemment augmenté. Outre les oiseaux, la ZPS Basses Corbières abrite des populations significatives de reptiles, en particulier de Lézard ocellé (Timon lepidus) et de Psammodrome algire (Psammodromus algirus), de mammifères (chiroptères et Genette commune) et d’insectes (en particulier la Proserpine Zerynthia rumina).
La fermeture des milieux est une menace prégnante sur le site qui diminue ses potentialités écologiques, autant pour ce qui concerne les passereaux méditerranéens que les grands rapaces.