Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR9112019
Compilation : 30/11/2005
Mise à jour : 17/03/2022
Appelation du site : Montagne de l'Espinouse et du Caroux
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 25% |
Prairies ameliorées | 20% |
Forêts mixtes | 10% |
Forêts caducifoliées | 10% |
Forêts de résineux | 10% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 8% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 5% |
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 5% |
Pelouses sèches, Steppes | 3% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 2% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 1% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 1% |
Les monts de Marcou, de l'Espinouse et du Caroux font partie, avec la Montagne Noire, des zones naturelles les plus vastes du département de l'Hérault. Dans les secteurs les plus méridionaux du Massif Central, cette vaste entité montagneuse, de par sa position intermédiaire entre les domaines atlantiques et méditerranéens, constitue un réservoir très riche et diversifié pour la faune et la flore. Cette zone accueille en effet de nombreuses espèces rares ou en régression notamment dans des biotopes particuliers tels que les tourbières, les gorges, les crêtes, les milieux rupestres, les landes sommitales ou les boisements âgés. La bordure sud du site surplombe la vallée de l'Orb et est caractérisée par une végétation de type méditerranéen. Sur le plateau et les crêtes, se développe une végétation de type atlantique telle que la hêtraie et la lande. Ponctuellement, dans les zones les plus humides, apparaissent des tourbières alors qu'aux abords des zones habitées, on peut observer des prairies à l'aspect bocager. Par ailleurs, de nombreux reboisements en sapins et épicéas ont été réalisés dans les forêts domaniales.
Si ce site est bien connu pour la diversité des formations végétales et pour sa grande faune, en particulier le mouflon introduit avec succès il y a plusieurs décennies, son intérêt ornithologique est moins connu, mais tout aussi important. Il abrite des populations de passereaux, notamment la Pie-grièche écorcheur, enjeu fort du site, mais on note également la présence et la reproduction de grands rapaces tels que l’Aigle royal, le Faucon pèlerin ou le Busard cendré. De nombreuses espèces qui étaient signalées lors de la réalisation de l'inventaire des Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) ont progressivement disparu sous l'effet de la fermeture naturelle des milieux. Les actions volontaristes de ré-ouverture des milieux et de reprise de l'élevage, permises notamment grâce au programme LIFE "pastoralisme" laissent espérer une reprise rapide de l'intérêt ornithologique du massif. Par contre, les milieux forestiers continuent à abriter notamment le Pic noir.
La fermeture naturelle du milieu liée à la déprise agricole est la principale menace qui pèse sur l'intérêt ornithologique du massif. Le massif présente également un intérêt certain pour l'installation d'aérogénérateurs, qui peuvent poser des problèmes de collisions avec les oiseaux fréquentant le site.