Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR9301554
Compilation : 31/01/1996
Mise à jour : 15/07/2021
Appelation du site : Sites à chauves souris - Castellet-Les-Sausses et Gorges de Daluis
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 38% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 15% |
Pelouses sèches, Steppes | 10% |
Forêts de résineux | 10% |
Forêts mixtes | 10% |
Autres terres arables | 5% |
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 5% |
Forêts caducifoliées | 5% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 1% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 1% |
Zone représentative de l'étage subméditerranéen où dominent les landes à buis, genêt cendré, lavande. Zone peu prospectée au niveau espèces végétales et milieux. Gorges remarquables. Le site est localisé sur 2 domaines biogéographiques: 8% pour le domaine alpin et 92% pour le domaine méditerranéen.
Ce site présente une grande richesse biologique, avec près de 25 espèces de chauves-souris recensées dans le DOCOB Entraunes Daluis. Conjugué au site mitoyen FR9301549, il constitue un site exceptionnel pour la conservation du Petit Rhinolophe, d'importance nationale. C'est l'un des trois secteurs les plus importants de la région PACA pour la conservation de cette espèce, d'après les connaissances scientifiques acquises à ce jour par les spécialistes (Groupe Chiroptères de Provence / GCP). En effet, sur le FR9301554, on compte plus de 200 individus répartis en 5 colonies de reproduction (comptage été 2008): - à Guillaumes, 60 individus dans l'église de Buyei, 65 individus au lieu-dit Bancheron, 8 individus au lieu-dit Pessigaud; - à Daluis, 60 individus au lieu-dit La Faye (grange), 19 individus au lieu-dit La Salette; Concernant les espèces cavernicoles, parmis les 9 grottes identifiées sur le site, la grotte du Chat présente un enjeu fort en tant que gîte d'hibernation et de transit pour 5 espèces, dont 3 classées en DH2. Historiquement, cette cavité accueillaient de nombreuses chauves-souris et il semble que le Minioptère de Schreibers y était bien présent (témoignages). Cependant, la modification de l'entrée et la pose d'une grille ne permettent plus aujourd'hui le passage de cette espèce. De plus, la fréquentation non négligeable du site est un facteur défavorable à la re-colonisation par le Minioptère. A noter également la présence hors périmètre (1.5 km au sud) de la grotte de Lalare, gîte majeur d'importance nationale pour la reproduction de 3 espèces (100 i Minioptère, 100 i Murin à oreilles échancrées, 50 i Grand Rhinolophe), la reproduction hautement probable du Petit murin et Grand murin, et l'hibernation du Minioptère (360 i) et de quelques autres espèces. Bien que situé hors périmètre, les espèces gîtant dans cette grotte fréquentent vraisemblablement le FR9301554 pour s'alimenter, notamment en période de reproduction. Speleomante : l’espèce a été contactée dans un petit nombre de cavités naturelles ou artificielles de la cette section de la vallée du Var (Mines des gorges du Cians) et des vallées connexes (Grotte du Chat, Grotte du Brec). Pour l’heure, 5 stations sont identifiées. Ces stations se situent en marge de l’aire de répartition de l’espèce en France. Aussi, les effectifs observés dans chaque station sont faibles, généralement inférieur à 3 individus, à l’exception de la Grotte du Brec (située hors périmètre N2000) où une densité plus notable est relevée (max. de 11 individus). Cette dernière station constituerait actuellement la station la plus occidentale connue. A noter enfin la présence de deux mollusques strictement endémiques : Macularia saintyvesi et Solatopupa cianensis. Habitats : beau mattoral à genévrier de phenicie.
- Vulnérabilité liée à la fermeture du milieu et au risque d'incendie. Les activités humaines qui affectent les parois rocheuses des gorges (élargissement de routes, déblais, remblais, sport d'escalade, canyoning...) sont de nature à provoquer l'extinction de certains gasteropodes endémiques. - Pour la gestion des populations de chiroptères, il faut prendre en compte l'ensemble de l'espace vital (zone de reproduction, d'hivernage, de nourrissage) et réaliser des études complémentaires.