Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR9310019
Compilation : 30/09/1986
Mise à jour : 14/12/2017
Appelation du site : Camargue
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts (en général) | 0% |
Mer, Bras de Mer | 64% |
Rizières | 8% |
Rivières et Estuaires soumis à la marée, Vasières et bancs de sable, Lagunes (incluant les bassins de production de sel) | 8% |
Marais salants, Prés salés, Steppes salées | 6% |
Autres terres arables | 4% |
Cultures céréalières extensives (incluant les cultures en rotation avec une jachère régulière) | 2% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 2% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 2% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 2% |
Dunes, Plages de sables, Machair | 1% |
Forêts caducifoliées | 1% |
Le delta de Camargue est une vaste plaine alluviale parsemée d'étangs et de lagunes. Elle s'est formée à l'issue de la dernière glaciation quaternaire (Wurm). Les groupements végétaux sont agencés en une mosaïque complexe, déterminée essentiellement par la présence et l'abondance de l'eau et du sel. Ils se déclinent en communautés halophiles et halonitrophiles, prés salés méditerranéens, steppes salées, dunes, étangs eutrophes, mattorals à Genévrier de Phénicie. La zone marine présente de faibles pentes et constitue la partie orientale du plateau du golfe du Lion.
Le delta de Camargue constitue une zone humide d'importance internationale pour la reproduction, l'hivernage et la migration de nombreuses espèces d'oiseaux. Près de 370 espèces fréquentent le site, dont plus de 80 espèces d'intérêt communautaire. Cette richesse exceptionnelle est liée à la position géographique du delta (zone côtière méditerranéenne, au carrefour d'axes migratoires) mais également à l'originalité de certains milieux naturels (lagunes, marais, roselières, sansouires, dunes...) et à leur grande étendue spatiale. * présence de l'unique colonie française de Flamant rose. * importantes colonies de laro-limicoles et de hérons arboricoles / paludicoles, souvent en effectifs d'importance nationale. * présence d'espèces nicheuses rarissimes ou très localisées à l'échelon national : Crabier chevelu, Grande Aigrette, Ibis falcinelle, Spatule blanche, Talève sultane, Glaréole à collier, Sterne hansel, Mouette mélanocéphale, Goéland railleur, etc. * zone d'hivernage d'importance internationale, accueillant chaque année des milliers d'oiseaux d'eau, notamment des canards et des foulques. * zone très importante comme étape migratoire automnale et printanière. Pour de nombreuses espèces, la Camargue est la dernière halte terrestre avant le franchissement de la mer en automne, ou le premier havre de repos après la traversée maritime au printemps. La partie marine (couvrant 141 793 ha, soit 64 % de la ZPS) constitue une zone de forte productivité biologique, utilisée comme aire d'alimentation, de stationnement et de repos par diverses espèces d'oiseaux marins ou littoraux. Elle constitue notamment : * une zone d'alimentation en période de reproduction pour diverses espèces nichant à proximité, notamment les laro-limicoles ; * une zone d'hivernage significative pour le Fou de Bassan, le Grand cormoran, le Pingouin torda, le Grèbe huppé, les Plongeons (3 espèces dont le Plongeon arctique, le plus régulier), les macreuses noires et brunes. Les abords du They de la Gracieuse constituent une zone d'hivernage du Harle huppé et de l'Eider à duvet ; * une zone d'alimentation importante pour le Puffin cendré et le Puffin yelkouan. Ces espèces pélagiques fréquentent principalement la zone au large, mais peuvent également se rapprocher des côtes par fort vent marin.
- artificialisation et banalisation des milieux par rupture des cycles naturels. - pollution des eaux et des sols (industries voisines, intrants agricoles, insecticides, plomb...). - expansion d'espèces végétales introduites : Jussies (Ludwigia grandiflora, Ludwigia peploïdes), Baccharis ou Séneçon en arbre (Baccharis hamilifolia), Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana). - abandon de l'exploitation des salins, accueillant de nombreuses colonies de laro-limicoles. - surfréquentation touristique de certains secteurs sensibles.