Ce plan d’eau artificiel présente un intérêt majeur pour l’avifaune aquatique, notamment pour la nidification des grèbes qui affectionnent particulièrement le site, et de la poule d’eau.
Le site accueille une grande diversité de migrateurs (canards, limicoles) mais la capacité d’accueil est loin d’être atteinte, à cause de la pression de chasse. Il pourrait être exceptionnel pour les canards hivernants si cette activité y était interdite. Si la tranquillité du site pouvait être assurée, le retour d’espèces prestigieuses comme Fulica caribaea ainsi que la nidification de Nomonyx dominica seraient possibles. Dans le cadre d’une gestion future, le pâturage serait à maintenir en vue de favoriser la halte des limicoles (Pluviers, Batramia, …)
Levesque A.
Le site, facile d’accès, dont l’altitude n’excède pas 25m, mais dont néanmoins les points hauts garantissent de remarquables points de vue, est traversé par la ravine de Gaschet, l’un des rares cours d’eau de la Grande Terre calcaire, et sur lequel est édifiée une retenue d’eau à des fins d’irrigation.
La végétation dominante du périmètre clôturé et des alentours, à l’origine semi-décidue, est discontinue, ouverte, hétérogène et renferme pas moins de 124 espèces de plantes supérieures réparties en une cinquantaine de familles dont les mieux représentées en nombre d’espèce sont celles des Légumineuses. Les bosquets de végétation les mieux conservés recèlent des espèces devenues assez rares sur le reste de la Grande Terre : Byrsonima lucida, Sideroxylum salicifolium, Cordia collococcca et surtout Bucida buceras, espèces du climax de la forêt semi-décidue sur sol calcaire, dont certains individus dépassent ici 15 m de hauteur. Ces reliques du stade climacique doivent être préservées, enrichies, et privilégiées dans le cadre de l’opération de réhabilitation, de reboisement des environs du barrage.
De nombreuses espèces rejettent plusieurs axes et résistent ainsi aux prélèvements humains, aux coupes fréquentes dont elles font l’objet. C’est un facteur essentiel dans la physionomie et dans les abondances.
Les impacts des activités traditionnels, du pâturage, de l’élevage et de certaines pratiques agricoles ont favorisé le développement de certaines espèces ligneuses telles que les Surettes (Ziziphus), Campêche (Haematoxylon), Acacias (Dychrostachys), ce qui explique l’extension des taillis à Légumineuses.
Le site héberge des essences du climax de la forêt sèche semi-décidue, -au bois dur, dense, et encore prisé pour la construction de charrette, de pilons- qui ne se rencontrent plus que dans des formations reliques très localisée, et de ce fait mérite une gestion conservatoire adaptée.
Lurel F. felix.lurel@]wanadoo.fr
La zone a été définie par rapport à l’étendue d’eau (barrage), des prairies et boisements qui la ceinturent, autant de biotopes fréquentés par une avifaune intéressante.