a) Rivière encaissée à faible écoulement (avec tarissement en période sèche) qui se caractérise par une formation rivulaire originale dominée par Hura crepitans, Homalium racemosum, Andira inermis et Pachira insignis.
C’est l’une des rares et des plus importantes stations à Coccoloba venosa de la côte sous-le-vent de guadeloupe. Elle renferme également la rarissime (Quararibaea turbinata) dont la présence en Guadeloupe était signalée comme douteuse.
Belle illustration du phénomène d’avalaison qui permet l’arrivée à l’étage inférieur (littoral) d’un cortège d’espèces hygrophiles (des genres Cyathea, Heliconia) qui peut surprendre à si basse altitude et compte tenu de la pluviosité ou de l’écoulement de la ravine.
b) Le terrain de faible pente, adjacent cette ravine, est recouvert d’une formation semi-décidue d’un grand intérêt biologique qui comporte des espèces des stades sylvatiques avancés relevant des genre Hymenaea – Vitex – Diospyros – Genipa.
Ce massif se trouve désormais en périphérie d’une zone urbanisée. Elle montre les traces d’une anthropisation plus ou moins ancienne révélée par la bonne représentation d’espèces héliophiles, post pionnière et par la présence de quelques vieux manguiers. Par ailleurs certaines classes de diamètre (ou d’âge) sont absentes, les gros arbres ayant pour la plupart été coupés.
Intérêt, contraintes et recommandation:
Intérêt patrimonial : car c’est l’une des dernières formations rivulaires de cette qualité en basse altitude sur cette côte ouest du sud Basse-Terre. On y trouve encore un fort taux d’espèces spécialisées et de surcroît à distribution d’Amérique du Sud (Pachira, Genipa, Hura, Andira)
Intérêt hydraulique : car rôle de la végétation dans la rétention du sol et de l’eau. Couverture végétale à préserver afin de limiter l’érosion. En cas de dégradation, de déstabilisation du boisement, des impacts sont à craindre également sur l’écosystème marin proche.
Intérêt pédagogique, touristique et de loisir : car très facilement accessible, dans une zone de plus en plus urbanisée et à orientation balnéaire.
S’agissant de l’Angelin, il pourrait s’agir de l’espèce Andira sapindoides.
En raison de la proximité des habitations, il importe de veiller à la préservation de ce peuplement unique renfermant des espèces menacées d’extinction du fait de l’emplacement de la station.
L’entretien des berges, les déversements et aménagements divers pourraient porter atteinte à l’intégrité de ce peuplement.
Félix Lurel
Unité géomorphologique bien définie réalisée par la rivière, ses berge et les terrains adjacents.